(Agence Ecofin) – 12% seulement des assureurs à travers le monde prennent des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique, selon un rapport publié le 19 juillet par l’Asset Owners Disclosure Project (AODP), une organisation non gouvernementale dont l’objectif est d’améliorer l’accompagnement du changement climatique.
Parmi ces assureurs figurent des compagnies qui prennent en compte, via leurs placements, le risque climatique en privilégient les actifs les moins polluant ou ceux qui encouragent les entreprises dont ils détiennent des titres à devenir plus «vertes» à l’instar du britannique Aviva Insurance (445 milliards de dollars d’actifs sous gestion), du français Axa (592 milliards $) et de l’allemand Allianz Group (744 milliards $).
L’AODP classe les 500 plus importants fonds de pension, assureurs, fonds souverains, fondations et fonds de dotation, gérant un total de 38 000 milliards de dollars d’actifs, en fonction de leur capacité à intégrer le risque climatique dans leurs portefeuilles. L’ONG note les investisseurs de «AAA» à «D», ceux ne faisant rien pour tenir compte de ce risque étant classés «X».
Dans son rapport intitulé «Indice mondial du climat: Analyse du secteur des assurances» (Global Climate Index 2016: Insurance Sector Analysis), l’ADOP a évalué un échantillon de 116 assureurs ayant des actifs sous gestion d’un montant total de 15 300 milliards de dollars en fonction de leur capacité à intégrer le risque climatique dans leurs portefeuilles. L’ONG a aussi comparé ces assureurs avec 324 fonds de pension ayant 15 900 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
La comparaison a fait globalement ressortir que les assureurs sont à la traîne par rapport aux fonds de pension en ce qui concerne la prise en considération du risque climatique dans leurs placements. En effet, 5% seulement des assureurs mesurent les émissions de carbone des entreprises figurant dans leur portefeuille contre 13% pour les fonds de pension.
8% seulement des assureurs disposent, par ailleurs, de personnel dédié à l’intégration des risques climatiques dans le processus d’investissement, contre 16% pour les fonds de pension.
La rédaction