Lundi 15 juillet 2019, 11 personnes ont été miraculeusement retrouvées mortes dans les locaux de l’Unité antidrogue de Ouagadougou. Pour l’instant, rien ne détermine les circonstances de ces morts tragiques.
En garde à vue « pour des infractions relatives à la législation des stupéfiants », 11 personnes sont mortes dans les locaux de l’unité antidrogue à Ouagadougou. Ce drame qui serait survenu dans la nuit du dimanche au lundi 15 juillet, selon le Jeune Afrique, a tenu toutes les autorités burkinabè et les organisations de défense des droits de l’homme debout afin que toute la lumière soit faite sur ces les circonstances de ces morts.
Sans la détermination des circonstances de la mort de ces personnes, les postulats laissent entrevoir une bavure, ou plus explicitement une violation des droits de l’homme. Car qu’est-ce qui peut expliquer la mort d’une dizaine de personnes en garde à vue dans une Unité antidrogue ? Ce qui est sûr, bien vrai que le nombre de détenus dans cette unité ne soit pas explicite, le Premier ministre, Christophe Dabiré aussi bien que le ministre de la Sécurité, Ousseni Compaoré ont rassuré l’ouverture rapide des enquêtes afin de déterminer les véritables circonstances permettant d’expliquer cette tragédie qui peut s’apparenter à une violation grave des droits de l’homme. Selon Urbain Yaméogo, le directeur exécutif du centre d’information et de formation en matière de droits de l’homme, « Rien ne justifie la survenue d’un tel drame ». D’après Jeune Afrique, le Premier ministre Christophe Dabiré a assuré que « des instructions fermes ont été données pour élucider cette tragédie inacceptable et administrer des sanctions ».
En attendant que tout soit tiré au clair, notre sens inductif ne peut que nous guider pour l’instant. Car ces genres de violations graves des droits de l’homme constituent une pratique courante dans les démocraties africaines. Des situations pour lesquelles, le plus généralement ni les mobiles ni les auteurs ne sont identifiés. Ce qui laisse les enquêtes permanemment ouvertes sans que de véritables résultats soient trouvés a posteriori que des punitions soient engagées. L’impunité gagne ainsi du terrain.
Pour ne pas que ce drame burkinabè soit réduit à un non-événement, les organisations de défense des droits de l’homme doivent bien veiller, comme elles semblent s’y être engagées, à ce que les causes véritables de ce drame soient élucidées à partir de véritables autopsies sur les onze corps. Aucune âme ne doit être retirée fortuitement dans des circonstances aussi douteuses.
ISSA DJIGUIBA
Le Pays