De sa conclusion dans le cadre des consultations relatives à la 10eRevue du programme économique et financier du Mali appuyé par l’Accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, la mission du Fonds monétaire international conduite par Boriana Yontcheva a relevé des cas d’insuffisances.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boriana Yontcheva, a séjourné à Bamako, du 24 octobre au 3 novembre 2018. C’était dans le cadre des consultations relatives à la 10eRevue du programme économique et financier du Mali appuyé par l’Accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI.
Le Ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Dr Boubou Cissé, et la Cheffe de ladite mission étaient face à la presse, le weekend dernier.
Dans le communiqué de presse, la mission du FMI estime que la formule de fixation des prix pétroliers n’a pas été constamment mise en œuvre. Ensuite, la réforme relative au relèvement du seuil des investissements bénéficiant d’exonérations fiscales a été retardée.
«Le Budget préliminaire de 2019 est en ligne avec le respect du critère de convergence de l’UEMOA limitant le déficit budgétaire à 3% du PIB. Atteindre cet objectif va nécessiter plus d’efforts de recouvrement des recettes dans un contexte de prix pétroliers toujours élevés et une situation sécuritaire difficile», a déclaré la Cheffe de la mission. Et d’ajouter : «Pour le moyen terme, les autorités doivent accroitre leurs efforts afin de créer de l’espace pour les dépenses en infrastructures et sociales. Cela nécessitera une mise en œuvre inébranlable des réformes sur l’amélioration de l’administration fiscale, l’amélioration de l’efficacité de la taxation du secteur minier et des recettes sur les produits pétroliers ainsi que l’amélioration de la gestion des finances publiques, en particulier l’augmentation de l’efficacité des investissements publics et le renforcement de la gestion de la dette».
Aussi, toujours selon les déclarations des services du FMI, «la croissance du PIB, soutenue par une production agricole solide, devrait rester robuste à environ 5%. L’inflation est projetée à environ 1,9%, en dessous du plafond régional».
Mais, malgré tout, la mission a reconnu que la mise en œuvre du programme au cours du premier semestre 2018 a été globalement satisfaisante. Selon la Responsable de la mission, le Mali a retrouvé le chemin de la croissance.
Selon le Ministre Boubou Cissé, le Gouvernement a accordé l’exonération sur le pétrole afin de maintenir stable le prix du carburant à la pompe au profit des populations.
Oumar Diakité
LE COMBAT