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10è Rencontres africaines de la photographie de Bamako : L’EDITION DE LA RENAISSANCE

Les Rencontres africaines de la photographie de Bamako sont sur le chemin du retour. La 10è édition de cette biennale de la photographie aura lieu en novembre 2015 après une interruption  provoquée par les bouleversements que notre pays a connus entre 2012-2013.

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L’information a été donnée au Musée national lors d’une conférence de presse animée par le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, en compagnie de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson, du délégué général des Rencontres, Samuel Sidibé, et du commissaire de la biennale, Bisi Silva.

Le thème de cette 10 édition est « Le temps conté, Telling time ». Le ministre a fait part de sa confiance pour une bonne organisation de cette manifestation panafricaine  qui occupe une place  importante dans l’agenda des activités destinées à la promotion de la culture malienne.

Le rendez-vous, a poursuivi Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, s’est imposé comme une activité incontournable dans la promotion des photographes africains sur l’échiquier mondial. Les rencontres ont ainsi permis de découvrir des talents immenses comme nos compatriotes Malick Sidibé et Seydou Keita. « Cette biennale est un véritable catalyseur qui permet de relancer les activités artistiques  et culturelles et de confirmer la place de notre pays en tant que capitale de la photographie africaine. C’est aussi l’occasion pour notre pays de consolider les partenariats avec la France et l’Union européenne pour leur engagement dans la promotion des arts et de la culture et de prouver au monde que la paix est de retour », a commenté le ministre, annonçant que le gouvernement a prévu une enveloppe budgétaire  de 80 millions Fcfa pour contribuer à l’organisation.

L’ambassadeur  de France a mis l’accent sur le fait que le fonds mis à disposition par la France pour l’organisation de l’événement provenait de l’argent du contribuable français, avant d’expliquer les motivations de  Paris à appuyer l’organisation de cette manifestation internationale. « Je suis fier que mon pays finance la manifestation pour plus de 150.000 millions de Fcfa. Cet engagement s’explique par trois raisons principales.  La première est que les Rencontres sont organisées par le pays de Malick Sidibé, un génie derrière l’objectif. La seconde est le caractère international de l’événement.  La troisième raison tient du fait que le Mali sort d’une grave crise et  qu’il est engagé dans des pourparlers à Alger pour aboutir à une paix durable. Cette action manifeste la confiance que la France accorde  au Mali », a développé le diplomate français.

De son côté, Bisi Silva a expliqué  que cette édition sera un véritable espace d’échanges entre les professionnels à travers les galeristes, les collectionneurs et autres acteurs de la photo.  Selon elle, le choix du thème  « le temps conté » vise à utiliser la photographie comme un médium d’exploration de la notion de temporalité à travers la narration du passé, du présent et du futur. Elle a invité les photographes à travailler sur les inquiétudes, les incertitudes en se référant au passé et au présent et à se lancer dans le  futur.

« Cette biennale est une édition d’exception. Ce qui nous oblige à apporter des améliorations dans le programme. C’est pourquoi, le listing est très diversifié avec beaucoup innovations dans le contenu », a  précisé le commissaire des rencontres.

Deux programmes sont annoncés : un national et l’autre international. Le programme national va inclure des volets scolaires et de studios photos. Cette démarche vise à faire participer le milieu scolaire pour que les rencontres soient une fête populaire. Les journalistes se sont essentiellement intéressés aux critères de choix du commissaire de la biennale et à la stratégie utilisée pour impliquer un grand nombre de photographes. Sur ce second point, le ministre a en quelque sorte renvoyé la balle dans le camp des médias en leur rappelant qu’ils avaient un rôle de premier plan à jouer dans la diffusion de l’information auprès des photographes.  Quant au  choix du commissaire, il se fait sur la base d’un appel à candidature.

A. SOW

source : essor

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