Mais que voulez-vous, par peur du chômage, il n’est pas rare de rencontrer de nombreux étudiants de carrière qui ne finissent pas et refusent de quitter l’espace universitaire. Tout cela contribue à pourrir l’atmosphère scolaire, à exacerber les tensions entre les étudiants « gangstérisés »par l’appât du gain facile, du trafic en tous genres, qui prospère sur les différents sites universitaires. Même si les anciennes autorités maliennes ont plutôt choisi de se taire en comptant sur le temps qui passe, pour mieux étouffer l’histoire, il est évident que à chaque grabuge, il y’a toujours eu mort d’homme et pour éviter la répétition de nouveaux drames, des solutions énergiques et bien plus responsables doivent être prises, dans l’intérêt supérieur de l’école malienne.
Cela passe pour les autorités universitaires de pouvoir identifier les responsables de cette barbarie et les sanctionner aussi durement à la hauteur de leurs macabres forfait. Plus facile à dire qu’à faire, car pour y arriver il faut compter sur une plus grande implication de la police malienne, la seule capable d’arrêter les fauteurs de troubles, et les étudiants semblables aux malfrats sans foi, ni loi. Quid de la justice malienne ? Toujours confrontée aux interventions intempestives et multiples, elle n’aura plus d’autre choix que de les libérer sans autre forme de procès. Et quand ils restent en prison, les peines ne sont jamais dissuasives. Mais alors que faire ? Quand on sait que ces « caïds » sont devenus au fil des années de vrais intouchables.
Tous persuadés qu’il n’existe aucune baguette magique pour enrayer ce phénomène devenu plutôt structurel, de nombreux acteurs de l’école, de l’université pensent que les réflexions doivent se poursuivre en vue de trouver des solutions réelles et objectives au problème. De manière très prosaïque, cela devra aussi passer par la mise en place d’un système transparent et adéquat de gestion des parkings, dont l’argent récolté( le nerf de toute guerre sert à alimenter cette guérilla et son armada de coupe-coupe, sabres, pistolets).
A l’insécurité grandissante au Nord-Mali, par la faute des bandits armés évoluant sous le couvert de l’islamisme est venue s’ajouter sous nos regards amers et impuissants, la violence gratuite sur les campus. La solution passerait-elle aujourd’hui par la radiation pure et simple de l’AEEM dans sa forme actuelle ?
Bacary CAMARA
Source : Le phénix