Plusieurs magistrats de haut rang dont le Procureur général de la Cour d’appel Daniel Tessougué, pourraient quitter leur poste. Du moins c’est ce qui ressort de la proposition faite par le département de la justice au Conseil supérieur de la magistrature, la seule habilitée à l’approuver.
La réunion du Conseil supérieur de la magistrature se tiendra aujourd’hui, mardi, sous la présidence du Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita non moins président dudit Conseil.
Au cours de la réunion, il est prévu une vague de mutation dans la famille judicaire à travers le redéploiement du parquet. Notamment des Procureurs, des substituts de procureur et juges de paix à compétence étendue vont changer de lieux d’affection.
Au total, c’est plus d’une centaine de magistrats qui pourraient être concernés par ces mutations. Au nombre desquels, le Procureur général de la Cour d’appel Daniel Tessougué qui est annoncé comme partant. Le substitut général à la Cour d’appel, non moins adjoint direct de Daniel Tessougué est proposé pour le remplacer.
On ignore si le départ de Tessougué, magistrat de haut rang et intègre, est lié à la récente polémique entre lui et le président du Haut conseil islamique Mahamoud Dicko au lendemain de l’attaque ce l’hôtel Radisson Blu. On se rappelle que le Procureur général a mis ce dernier en garde contre l’apologie du terrorisme dont il s’était fendu à travers une interview accordée sur une radio de la place. Approché par nos soins, le Procureur général Daniel Tessougué a préféré ne pas se prononcer sur la réunion du
Conseil Supérieur de la magistrature qui annonce comme partant. Il a déclaré se prêter à nos questions le moment venu.
Il y a lieu de préciser que ces mutations ne sont que des propositions faites par le ministre de la Justice, garde des sceaux. Il appartient au du Conseil Supérieur de la magistrature, présidée par le président de la République, de les valider ou d’apporter d’autres modifications.
Rappelons que le Conseil Supérieur de la magistrature désigne l’organe chargé par la Constitution d’assister le Chef de l’Etat dans sa fonction de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
A ce titre il est principalement chargé de la gestion de la carrière des magistrats. Et est dirigé par le président de la République. Le ministre de la Justice, garde des sceaux, est le vice-président.
Abdoulaye Diarra.
Source: L’Indépendant