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Un diplomate du Mali dénonce les débordements et les tatouages de la Légion étrangère

L’ambassadeur du Mali en France a accusé mercredi les soldats de la Légion étrangère participant à l’opération française Barkhane de « débordements qui posent problème » à Bamako, la capitale du Mali.

L’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, a dénoncé mercredi devant la commission défense du Sénat français les «problèmes» posés par la Légion étrangère sur le sol malien, en évoquant des «débordements» à Bamako.

«D’abord, avec tant d’hommes et de moyens déployés, on s’attendait à plus de résultats, moins coûteux en vies humaines.  D’autre part, je vais vous parler franchement, dans ces forces, il y a des officiers, l’armée normale, mais aussi la Légion étrangère. C’est là le problème», a-t-il souligné.

«Tatoués sur tout le corps»

«Par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez, tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée (française). Ça fait peur, ça intrigue», a-t-il poursuivi.

Cette affirmation a été rejetée par l’état-major selon lequel les légionnaires n’ont «jamais été stationnés» dans la capitale malienne.

Les soldats de la Légion sont régulièrement déployés au Sahel dans le cadre de l’opération antidjihadiste Barkhane. Mais «les légionnaires n’ont jamais été stationnés à Bamako, ils n’ont pas vocation à y aller et n’ont ni quartier libre ni temps de repos hors des bases opérationnelles» de l’opération Barkhane (le nom du déploiement de l’armée française contre les islamistes dans le Sahel), situées dans le nord du pays, a réagi auprès de l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Frédéric Barbry.

Parmi les 600 renforts récemment annoncés par le président français Emmanuel Macron figurent notamment des éléments du 2e régiment étranger parachutiste (REP). D’autres unités de légionnaires sont actuellement présentes au Mali, appartenant au 2e régiment étranger d’infanterie (REI) et au 1er régiment étranger de cavalerie (REC), selon l’état-major.

«N’importe quoi dans les rues de Bamako»

«C’est bien, parce qu’il sont connus pour être âpres à la bataille, âpres au combat, mais ils sont aussi âpres au gain […] il y a des débordements qui posent problème», a affirmé l’ambassadeur malien. «Certains font n’importe quoi dans les rues de Bamako, ce n’est pas bon pour l’image de la France», a-t-il insisté.

«Le président Ibrahim Boubacar Keïta l’a dit : tous ceux qui aujourd’hui au Mali appellent au départ des forces étrangères et notamment françaises sont des ennemis du Mali, des complices des djihadistes […], mais il faut que le comportement de certains éléments de l’armée ne laissent pas à désirer», a conclu le diplomate, tout en saluant l’engagement français au Sahel.

«Nous prenons note, mais nous souhaitons réaffirmer notre solidarité envers nos forces armées», a rétorqué le président de la commission du Sénat, Christian Cambon. «S’il y a des manquements, il y a des autorités militaires qui sont tout à fait adaptées pour corriger ces choses», a-t-il fait valoir.

 

Source: 45enord.ca

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