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Au Sahel, rien de nouveau

Au Sahel, territoire aussi immense que semi-désertique, les jours se suivent et se ressemblent tristement, en matière de terrorisme. Malgré l’envoi de 220 soldats «qui étaient en mission de courte durée en Côte d’Ivoire», en renfort des 4500, déjà sur place, depuis plusieurs années, dans le cadre de l’opération antiterroriste française Barkhane, la spirale des violences semble demeurer intacte, avec des attentats quotidiens et des attaques meurtrières de camps militaires, au Mali et au Burkina, principalement. Lors du sommet de Pau qui a précédé celui de Nouakchott, tenu voici trois jours, il a été, aussi, question d’engager des moyens supplémentaires, définis comme étant des « moyens logistiques et de renseignement ». La préoccupation des états-majors du G5 Sahel devait concerner, pour l’essentiel, la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où les groupes extrémistes ont prospéré, en exploitant les rivalités intercommunautaires et les activités de contrebande et de trafics en tout genre.


On sait que la force conjointe du G5 Sahel redoute, tout particulièrement, la montée en puissance du groupe Etat islamique au Grand Sahara ( EIGS ), devenu maître en ces lieux, à tel point qu’il en a fait son sanctuaire d’où partent, aussi régulièrement que méthodiquement, les attaques sanglantes contre les soldats maliens, nigériens et burkinabés, depuis plus d’un an. Quant aux efforts de la France pour « embarquer » d’autres pays européens dans cette galère, à travers un groupement de forces spéciales baptisé Takuba, il n’est pas encore sûr qu’il devienne opérationnel, puisque l’automne s’en est allé, sans que rien de concret ne soit apparu, à ce jour.
Reste l’espoir selon lequel, au plan tactique, la force Barkhane pourrait bénéficier d’un effet bascule et entrevoir, ainsi, le bout du tunnel. Non seulement, le Sahel est encore loin, très loin de vivre la moindre inflexion de la menace terroriste, mais au contraire, celle-ci connaît une « dynamique » inquiétante que les efforts du G5, aux moyens insuffisants par rapport à un territoire immense, affecté par des maux divers, avec ceux de l’ONU et de l’Union africaine, ne parviendront pas à contrer, visiblement. Auquel cas, il est encore loin le chemin qui conduit à la victoire escomptée.

lexpressiondz

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