Dans son propos introductif d’un peu plus de trois minutes, le premier ministre Moctar Ouane n’a pas caché son enthousiasme de voir réunis les cadres des formations politiques, à « une si grande échelle ». Pour le chef du gouvernement de transition, cela a tout son sens.
« Par-delà, la symbolique de notre orthodoxie culturelle faite de respect et de grandeur, votre présence signifie votre claire conscience que notre pays a besoin de tous ses enfants pour répondre aux attentes légitimes de son peuple », a salué le premier ministre.
Selon Moctar Ouane, les défis à relever sont immenses. « Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales ».
Qu’est ce qui n’a pas marché pour que nous en soyons là ? Que faire aujourd’hui pour que tout aille mieux ? Que faut-il surtout faire pour que les générations montantes soient, comme nous le fûmes, fiers de l’héritage ? se demande le premier ministre Moctar Ouane, qui soumet ces interrogations au diagnostic le plus franc de l’ensemble de la classe politique du pays.
Le parti pour la Renaissance Nationale PARENA, ne néglige pas l’enjeu de l’appel au sursaut national pour sauver le bateau Mali « pour l’avenir institutionnel, pour la stabilité du pays, il est important que les acteurs politiques et les autorités de la transition se parlent, et instaurent un dialogue » justifie Tièbilé Dramé, président du PARENA. Après la rencontre avec le chef du gouvernement, le leader du parti du bélier blanc « croit » à « un bon début », et espère qu’« il y aura une suite ». Car, estime le président Dramé, « nous avons trop de problèmes, nous avons besoin de stabilité pour pouvoir avancer ».
Par ailleurs, le premier ministre Moctar Ouane a informé la classe politique, qu’il présentera au CNT le 19 février prochain, le Plan d’action du Gouvernement de la transition (PAGT).
Dans une atmosphère encline d’assurance, les échanges ont été sanctionnés, par la promesse du gouvernement de perpétuer le contact. Cela, afin de réussir une transition « paisible », allant dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews