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Tramadol : ce tueur silencieux de la jeunesse inconsciente !

Le Tramadol est un antalgique central développé par la firme allemande Grünenthal GmbH dans les années 1970. Il est classé dans la catégorie des antalgiques de niveau 2, catégorie comprenant la codéine et le dextropropoxyphène.

Certains jeunes au Mali, particulièrement dans la capitale, sont de plus en plus méconnaissables. Ils sont nombreux, ceux-là qui ont fait de la consommation du Tramadol une habitude. Facile à trouver, ce produit provoque une démence au sein de la jeunesse inconsciente du Mali. La consommation de stupéfiants et autres excitants menace la santé de la jeunesse malienne. C’est le cas du Tramadol qui est très prisé par une partie de la jeunesse à Bamako.

Ce phénomène est un danger pour toute la société. Ils sont dans les coins de rues, au ‘’grin’’ et même dans les boites de nuits, et très souvent ce sont les apprentis ou chauffeurs de transport en commun notamment les SOTRAMA qui en consomment le plus. Les motivations sont généralement la sensation du courage et pour se sentir en forme toute la journée. Ils ont d’ailleurs un nom de code, pour désigner ce tueur silencieux. Si certains le désignent sous la dénomination de 200, d’autres diront tout simplement 100 aux vendeurs de la rue pour en acheter. Ces chiffres sont, en fait, les prix sur le marché noir.

 Il faut noter que la dépendance de ce médicament pousse certains jeunes à commettre des crimes. « Quand un soir je rentrais du boulot à 22h10, deux jeunes m’ont arrêté et m’ont dépossédé de ma moto. Ils étaient tous les deux sous l’effet de la drogue et je crois bien qu’il s’agit du Tramadol», raconte une jeune demoiselle victime de vol. En plus de l’augmentation du taux de criminalité et de violence, les suicides aussi sont de plus en courant dans notre société. Même les écoles ne sont pas à l’abri de ce produit pharmaceutique, qui est bien consommé par les élèves et Etudiants.

Selon le Censeur d’un lycée privé de l’académie de Kati, actuellement le comportement des élèves est un véritable désastre : « certains élèves ne sont plus reconnaissables. Il y a des moments où leurs regards montrent véritablement qu’ils ne sont pas eux-mêmes. Et en ce moment, ils sont capables de tout ».

Ce médicament est destiné selon les spécialistes à calmer les douleurs très intenses ou à des traitements psychiatriques. Les conséquences sur la santé ne sont pas négligeables. Selon les médecins, le Tramadol agit directement sur les neurones donc sur le cerveau. Il n’est pourtant pas censé être vendu sans prescription médicale. Cependant, aujourd’hui, il se trouve à la portée de ces jeunes comme des cacahouètes. Ces produits inondent généralement le marché malien à partir de la Guinée Conakry. Outre la Guinée, il y a aussi les villes d’Ansongo, de Ménaka et de Gao qui sont approvisionnées par le Niger. La nécessité s’impose alors de lutter contre cette pratique incontrôlée qui anéantit la vie de la jeunesse.

Adam DIALLO

Source: Bamako News

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