Selon Me Aboubacar Coulibaly, juriste : « des forces armées brûlent les écoles, prennent en otages des enseignants, des soldats meurent par dizaines, des civils sont tués par ces individus armés. Pendant ce temps à Bamako, on fête sans retenue comme si la mort de ces dignes fils du pays ne vaut rien. »
Que de concerts, de cortèges de mariages, de « SUMU » et baptêmes, alors que le pays est en état d’urgence ! Que faut-il faire pour que les populations surtout celles de Bamako puissent prendre conscience de la gravité de la situation ?
Dans ces conditions d’insécurité connues, mais ignorées à notre sens par le citoyen de Bamako. Faite un tour au Centre et au Nord du Mali et revenez à Bamako, vous verrez combien de fois il y’a les citoyens Maliens qui souffrent de tout et combien de fois ceux de Bamako qui, ne semblent même pas affectés par la crise et moins encore imbibés de la souffrance causée par la crise.
Loin d’être un oubli, c’est plutôt une indifférence des Bamakois qui, quasiment tous, festoient et laissent le malheur et le chagrin aux seules familles victimes. Tout le monde parle de “notre armée a besoin du soutien du peuple”, mais, rien dans les comportements quotidiens ne laisse transparaître une adéquation entre les propos et les comportements. Les Bamakois ne sont pas exempts. Leur comportement ne nourrit ni l’espoir, ni la prise de conscience.
Djiré Youssouf (Stagiaire)