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Tinzaouatene et les leçons nécessaires

C’est une priorité, sans attendre, mais en y tirant tous les enseignements, de se concentrer sur les suites à donner à la bataille de Tinzaouatene. Il n’y a pas d’alternative qu’à gagner la guerre contre un ennemi mortel, après une bataille perdue, sachant que perdre ou gagner est la loi d’une guerre. « Les FAMa prennent pleinement et en toute responsabilité la mesure de cet événement et procèdent actuellement à une analyse détaillée des événements pour en tirer toutes les leçons nécessaires et réadapter leur stratégie de sécurisation et de stabilisation ».

Le soutien du peuple, de toutes les forces vives dans ses composantes politiques, syndicales et de toute la société civile, sans conditions, ne doit pas faire défaut, en ces moments cruciaux de reconquête de l’intégrité du territoire national, pour la libre circulation des personnes et des biens et l’exercice de la souveraineté nationale.

Il s’agit d’une guerre contre la criminalité transnationale organisée et ses alliés qui ont fait le choix lâche du terrorisme comme moyen de domination pour imposer leurs stratégies et leurs intérêts. Ce procédé barbare n’est sans doute pas étranger à la géopolitique de prolongement du colonialisme et de ses applications, misant sur la domination des Etats et la soumission des peuples. Le peuple malien et le pouvoir de transition sous la houlette du président colonel Assimi Goïta, lors des assises nationales de la Refondation en décembre 2021, ont dit non au règne du crime international et à la soumission de l’Etat du Mali au diktat impérialiste.

Tout comme la mission des réformes politiques et institutionnelles, ayant conduit à la rédaction d’une nouvelle constitution et le passage en quatrième République; la lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption et la délinquance financière, des maux ayant contribué à mettre à genou notre outil de défense nationale et l’économie nationale ; cette guerre se nourrit absolument de la volonté populaire.

Sans doute, les Etats de l’Alliance du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger, focalisent la désapprobation des apôtres de la démocratie, qui se trouvent en même temps les partisans à peine voilés d’un néo-impérialisme rampant, dont personne ne doute des convoitises sur l’uranium nigérien, l’or, la gomme arabique et le coton maliens et burkinabé. Dans un tel environnement, ces Etats forts ne lésinent pas sur les moyens pour atteindre leurs objectifs, avec le soutien d’organisations africaines dont personne ne doute de l’aliénation, quand on sait que la CEDEAO est allée jusqu’à vouloir prendre les armes contre des frères nigériens, pourtant membres de cette organisation. Si la force conjointe de l’AES a manqué d’occasion pour tester son efficacité, si le Niger était attaqué, la guerre de Tinzaouatene lui en offre l’occasion contre les forces du mal.

Après tout, les libertés publiques et la démocratie elle-même se nourrissent de la sécurité dans le pays, de la stabilité de l’Etat. Sans elles, la porte est ouverte à toutes les atteintes, les abus et les violations des droits de l’Homme. Sans la sécurité, peut-on aisément le constater, les activités économiques se meurent, et avec elle, l’économie nationale. Soutien aux FAMa contre les forces du mal, ensemble nous vaincrons !

B. Daou

Source : Le Républicain

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