Le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) Tièman Hubert Coulibaly a présenté ses vœux à la nation au cours de laquelle il a affirmé le soutien de son parti à la transition à condition que celle-ci reste dans la dynamique de la concertation et l’inclusion. C’était samedi 30 janvier 2021, à l’Hôtel Maeva.
Au cours de cette rencontre, le président de l’UDD et du regroupement politique Action République pour le Progrès (ARP), Tièman Hubert Coulibaly a présenté ses vœux les meilleurs de bonne année 2021, avant de revenir sur la situation de l’heure : « critiques » du Mali et les défis de 2021, une année à tout point de vue difficile. Selon lui, le pays aborde cette année avec espoir et inquiétude. Espoir, explique-t-il, de voir la transition réussir son pari de reconstruction du pays et inquiétude « si elle essuyait un échec ».
Ainsi, il évoque surtout la crise sanitaire qui a perturbé les fondements de société à travers le monde, et ébranlé l’année 2020 avec des conséquences graves sur l’économie mondiale, les échanges internationaux et les nombreuses pertes en vies humaines.
« Des secteurs industriels entiers sont devenus sinistrés, des vies sont brisées, aussi cette pandémie a emporté beaucoup de gens, dans notre pays et ailleurs, qui en plus n’est pas fini. En tenant compte des leçons de 2020, il convient d’insister auprès de chacun, le respect des mesures barrières », a-t-il indiqué
Il a souligné : « une année difficile, parce que le contexte sanitaire a causé un choc sur notre structure socioéconomique, le Mali qui partait déjà avec des difficultés, en 2020, le budget voté à la session budgétaire de l’Assemblée était en déficit de 480 milliards, et le contexte sanitaire a aggravé la situation avec un deuxième choc, qui est celui des élections législatives qui ont été la pire des élections de notre histoire, avec des conséquences qui ont conduit au coup d’État du 18 août 2020. Ce qui nous a conduits à la transition que nous vivons aujourd’hui ».
Avant de préciser que : « cela nous a ramenés en arrière, dans un contexte de mise en œuvre d’un accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 ».
Le Mali dans sa 3e transition, doit identifier rapidement les facteurs de l’échec et les éviter, c’est pourquoi l’UDD et l’ARP refusent de nous inscrire dans la logique de harcèlement des autorités de la transition. « Nous voulons tout faire pour les aider, et faire en sorte que leur tâche soit accomplie de la plus belle manière, dans le respect des principes de notre société, avec l’esprit de concertation et d’inclusion », a-t-il affirmé. Avant de saluer la dissolution du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) par les autorités de la transition. Aussi, il a salué les efforts du ministre de l’Administration territoriale qui a récemment réuni les acteurs politiques pour discuter des réformes politiques électorales et la relecture de la Charte des partis politiques, avec un certain nombre de thématiques de la vie politique, dans lesquels la transition doit poursuivre sa mission. En insistant sur la nécessité d’accompagner et de soutenir la transition qui doit travailler à réunir, et plutôt que de diviser.
Il a expliqué le choix sur l’organe unique pour les élections, avec la clarification du rôle de la Cour Constitutionnelle et de l’administration dans la gestion des élections soit interrogée, afin d’éviter ce qui est arrivé en 2020.
Sur le plan de la mise en œuvre l’Accord de paix et de réconciliation, il dira que : « nous attendons qu’il y ait plus de visibilité et un calendrier concernant les mesures urgentes attendues pour apprécier, mais nous encourageons le gouvernement de transition à considérer l’accort comme un projet politique, quelles que soient ses faiblesses. Et mettre en œuvre ce qui ne fait pas polémique, afin de permettre à l’unité nationale de restaurer, dans la concertation et l’inclusion, car c’est un document important pour instaurer une paix définitive ».
Selon Tièman Hubert Coulibaly : « je ne suis pas complaisant avec la transition, et loin de vouloir faire les « yeux doux » à la transition, l’UDD et l’ARP aspirent à un pays de paix, et nous insistons sur le dialogue et la concertation pour la réussite de la transition qui est déjà là et qui tient les rênes de la nation. Nous voulons un pays de paix et de quiétude pour nos enfants, pour nous-mêmes. Nous ferons des recommandations et des réactions, s’il le faut. S’il y a des écarts, nous sortirons pour dénoncer », a-t-il conclu.
Aïssétou Cissé
Source : LE COMBAT