L’innovation et l’ingéniosité des jeunes entrepreneurs maliens ont trouvé, depuis quelques, une arène dans laquelle les plus audacieux et plus résolus se défieront pour le bonheur d’un monde et d’un Mali qui se veut numériquement apte à passer de nouvelles étapes. Depuis ce jeudi, le pari fou d’Arouna Modibo Touré, Ministre de l’Économie Numérique et de la Communication, s’est fabuleusement concrétisé après son lancement officiel. C’était en présence de 11 ministres de la République, de diplomates et de représentants d’institutions partenaires internationales.
C’était dans le luxueux et moderne Hôtel Sheraton, à l’ACI 2000 que ce camp numérique a vu son lancement officiel sous le parrainage du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, empêché au regard de son calendrier quelque peu chargé. Le Ministre Arouna Modibo Touré s’est vu donc transmettre, pour quelques instants, comme il l’a lui-même affirmé, le pouvoir de parrainer la cérémonie.
Dans une série d’interventions et de présentations, c’est le maire de la commune IV, Adama Bérété qui salué le caractère insolite d’une telle vision dont la paternité revient à un jeune qui veut faire émerger d’autres enfants de la République en qui sommeillent des compétences et des talents incroyables.ne première et pour un Mali entreprenant et qui poussera le Mali vers le développement du numérique. Pour le maire, ce serait un facteur déterminant pour tous les secteurs et le Mali entend prendre sa place « ce projet est une première et est l’indicateur d’un Mali entreprenant et innovateur. Il a pour objet d’inscrire le Mali dans la course vers le développement numérique ».
Cette révolution est une opportunité d’accompagnement. C’est en tout cas l’espoir que porte Mohamed Diawara, directeur de l’ASIM. Il pense que le numérique demande de faire une certaine exigence, poussant les jeunes vers des initiatives d’une autre créativité. Le projet, explique-t-il, s’inscrit dans le cadre d’un Mali numérique. Ce camp numérique est un bataillon avec des commandants et des troupes. Il faut donc comprendre que c’est une bataille fraternelle et géniale que le ministre a déclenchée entre ces 30 startups dont les trois premiers meilleurs iront ailleurs se fortifier et s’enrichir.
Le directeur national de l’économie numérique, Hamidou Togo, est, pour sa part, revenu sur la genèse du projet, ce qu’il pourrait apporter au Mali et au monde entier. Pour lui, ces jeunes ont des valeurs à faire valoir au compte du Mali « nous ne sommes pas seulement un pays de guerre ou de lutte contre le terrorisme ».
L’objectif est de créer une certaine visibilité autour de cette idée qui a été lancée le 29 Novembre pour une inscription qui aura duré presque un mois. 178 postulants ont été recensés et parmi lesquels une trentaine, les meilleurs, explique Hamidou Togo, ont été présélectionnés. Le jury est composé du MENC, dont le secrétaire général assure la présidence et du secteur privé.
Dans son allocution, le ministre de l’Économie Numérique s’est d’abord félicité de l’accompagnement du Président Ibrahim Boubacar Keita, de son premier Ministre et de tout le gouvernement qui, malgré des contraintes budgétaires, ont pu avoir trois bourses d’études. Il également fait une belle et spéciale mention à l’AGEFAU qui a financé les premiers pas du projet. « Ce concours contribue au rayonnement de notre pays, c’est aussi la concrétisation de la vision du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, qui consiste à mettre au cœur de son mandat, les jeunes à tous les niveaux »
L’opportunité de cette liberté est donc de montrer leurs talents afin de magnifier le pays. Même si la présidence de la commission est assurée par le département de la communication, le ministre Touré a précisé qu’il n y a eu aucune immixtion dans le choix des 30 lauréats retenus. Il a solennellement remercié le PM pour son accompagnement.
Les jeunes maliens sont assoiffés de montrer leurs talents, prouver aux autres qu’ils sont des pépinières d’un monde en pleine mutation à travers la domination des NTIC. Les trois meilleurs iront aux Etats-Unis à la découverte de la Silicon Valley. Readwrite, visites d’échanges à Apple, à Google, à Facebook et à Amazon. Cette audacieuse et inédite initiative devrait booster et pérenniser un vrai écosystème et fortifier l’employabilité.
ABC
Figaro mali