La France et ses alliés du G5 Sahel tiennent ce mardi 30 juin un sommet à Nouakchott, en Mauritanie. Au cours de cette rencontre, Emmanuel Macron et ses homologues devraient faire le point sur l’évolution de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne. Les échanges devraient porter également sur l’intensification de la lutte contre les groupes terroristes dans un contexte de multiplication des attaques.
Le Président français et les chefs d’état du G5 Sahel se retrouvent ce mardi pour se pencher sur les promesses faites lors du sommet de Pau, en France 13 janvier dernier. Il s’agissait d’harmoniser leurs efforts en vue de combattre le terrorisme dans le sahel. La région connaît d’ailleurs une recrudescence d’attaques, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Six (6) mois après, Emmanuel Macron et ses pairs du G5 Sahel vont évaluer les récentes offensives militaires menées par les militaires des pays membres de cette coalition. Pour la France, il s’agira d’ouvrir une “période de consolidation” dans cette région où elle a augmenté ses effectifs militaires à 5.100 hommes. En dépit des efforts, les attaques terroristes s’accentuent au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Au moins 24 soldats ont été tués le14 juin dernier dans une attaque djihadiste à Boki-Weré, dans le centre du Mali. 30 personnes ont également été tuées le 28 mai dernier par des individus armés à l’est du Burkina Faso.
Autre point important de cette rencontre, l’arrivée de la force Takuba constituée de forces spéciales issues des États membres de l’Union européenne. Cette force est destinée à accompagner les soldats maliens dans le combat contre les djihadistes. Selon Paris, elle sera opérationnelle d’ici à la fin de l’année ou au début de l’année 2021. Rappelons que ce sommet intervient dans un contexte marqué par la pandemie du coronavirus.
Le Conseil des ministres du G5 sahel indique que plusieurs opérations anti terroristes ont été menées dans les frontières du Mali, Niger et Burkina-Faso. Toutefois, le ministre des affaires étrangères de la Mauritanie affirme que beaucoup restent à faire, notamment sur le plan du développement et de la consolidation de la sécurité.
Ismail Ould Cheikh Ahmed, ministre des affaires étrangères de la Mauritanie et Président de conseil des ministres du G5 sahel. Il est au micro de nos confrères de RFI