Les Chefs d’État du G5 Sahel ont rappelé ce vendredi 9 juillet 2021 leur « préoccupation face à la persistance de la menace terroriste dans la sous-région ». C’était au cours de la 5eme session ordinaire de la conférence des chefs d’État du G5 Sahel. A travers cette réunion qui s’est tenue par visioconférence, ils ont aussi souligné « l’importance d’une veille active de l’ensemble des pays de la région et d’une action collective et énergique en vue de la contrer ». Le Président français, lui, a réaffirmé la fin progressive de l’opération Barkhane. Elle laissera la place à la force européenne Takuba avec une fermeture de certaines de ses bases au Mali.
La présence militaire de la France au Sahel s’articulera désormais autour de deux missions, a déclaré le Président français au cours d’une conférence de presse tenue à Paris à l’issue du sommet. Il explique que la première opération se focalisera sur l’entraînement et la formation et la seconde sera consacrée à l’intervention rapide. La France va commencer, de ce fait, à fermer plusieurs de ses bases dans le nord du Mali à partir des prochaines semaines, a souligné Emmanuel Macron. Il précise que cette fermeture concernera notamment les bases françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou.
La reconfiguration de l’engagement militaire français au Sahel commencera dès les prochaines semaines, a aussi déclaré ce vendredi Emmanuel Macron. Il ajoute que les coopérations seront plus accentuées avec le Niger et le Tchad dans la lutte contre le terrorisme. « Nous ne nous substituerons pas aux États du Sahel pour remplir leurs missions de sécurité, mais nous resterons engagés à les soutenir », a martelé le président Français.
Selon le communiqué final du sommet, les Chefs d’État du G5 Sahel ont déclaré avoir « pris note de la décision du Président de la République française de transformer le dispositif militaire français déployé au Sahel ». Ils se sont aussi « félicités de la volonté exprimée par la France de poursuivre ses efforts selon des modalités rénovées définies en concertation avec les États concernés ».
« Ces annonces faites par le Président français sur la fin de l’opération Barkhane sont purement politiques et visent à déstabiliser la transition ». C’est en tout cas l’analyse de Ballan Diakité politologue-chercheur à l’université de Bamako Cependant, il pense que, le Mali aura du pain sur la planche et qu’une préparation des forces armées en terme de logistiques et de stratégie s’impose.
Source : Studio Tamani