Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront une nouvelle fois le dimanche 03 juillet prochain pour un sommet extraordinaire principalement axé sur la situation sur le Mali. Au cours de ce sommet la situation en Guinée-Conakry et au Burkina Faso sera abordée. Au vu de l’évolution de la situation actuelle au Mali surtout la visite du Médiateur SEM. Goodluck Jonathan, l’espoir est permis car l’organisation envisage la levée progressive des sanctions contre notre pays.
En quittant Accra, la capitale ghanéenne le samedi 04 juin dernier, les Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO se sont donnés rendez-vous pour le 03 juillet surtout à Accra. A l’ordre du jour, la situation politique au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso. Trois pays en transition militaire. Ce sommet était couplé de celui de l’UEMOA. A l’issue de ce sommet, les Chefs d’Etat n’avaient pris aucune décision. Cependant, quitus avait été donné au Médiateur dans la crise malienne, M. GoodluckJonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria de poursuivre la médiation. D’ici le 03 juillet, les chefs d’Etat de la CEDEAO attendent du gouvernement malien un chronogramme électoral acceptable et réaliste.
C’est dans ce cadre que le gouvernement malien a élaboré un chronogramme électoral sur les 21 mois restants de la transition. Un chronogramme qui sera soumis aux partis et groupements de partis politiques tout au long de cette semaine avant d’être présenté aux Chefs d’Etat de la CEDEAO. Cette décision a été prise par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta lors du Conseil des ministres du mercredi 22 juin dernier. Et les ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, celui de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa Maïga et celle déléguée auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politique et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko, sont chargés de l’application de cette décision.
De sources concordantes, le document a été aussi présenté au Médiateur de la CEDEAO, Son Excellence M. Goodluck Jonathan lors de sa visite de 48 heures la semaine dernière à Bamako (du jeudi au vendredi). Un chronogramme électoral qui aurait eu l’adhésion du Médiateur qui s’est réjoui de constater que le Mali est décidé d’aller aujourd’hui vers la levée progressive des sanctions économique et financière qui le frappent depuis le 09 janvier.
Cependant, ce qu’il faut craindre aujourd’hui, c’est la visite effectuée le mercredi dernier à Abidjan par le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum. Une visite qui avait pour but ‘’harmoniser leurs points de vue”, avant le prochain sommet des dirigeants ouest-africains où la question des sanctions contre le Mali sera au cœur des débats.
“Je suis pour le maintien de ces sanctions car le Mali est un pays en danger”, avait déclaré mi-juin le président nigérien dans une interview au quotidien sénégalais “Le Soleil”.
“Le prochain sommet de la Cédéao est très important pour nous. Il s’agit de nos propres voisins mais également de la sécurité dans nos propres pays”, a estimé jeudi M. Ouattara, dont le pays partage une frontière avec la Guinée, le Burkina et le Mali.
D’ici là l’espoir est permis pour la levée des sanctions contre notre pays, le Mali.
Youssouf Sangaré
Source : Le Malien