Les choses sont obligées de bouger autour de ce bras de fer entre gouvernement et syndicats de magistrats. Puisqu’il faut prendre l’adversaire à son propre jeu, la trouille envahit les tenants du pouvoir. La réponse des deux syndicats de la magistrature à la lettre du Ministre des Finances du Mali crée la panique sur le risque de divulgation d’autres scandales (financiers et disparition du journaliste Birama Touré) impliquant la famille présidentielle et des membres du gouvernement par les deux syndicats (SAM etSYLIMA) de la magistrature.
C’est ainsi que selon nos sources, la présidente de la Cour constitutionnelle du Mali, Madame Manassa Danioko et son conseiller la juge Madame Fatoumata Diallo ont esquissé des concertations en compagnie du Ministre de la justice à la demande du Président de la République avec les deux syndicats de la magistrature afin de trouver une solution à l’amiable avant le début du mois d’octobre 2018 .
Le Président a accepté les doléances des deux syndicats et demande à Madame Manassa Danioko de « sauver juste la face du gouvernement » en obtenant des deux syndicats des compromis sur la forme. Cependant, selon nos sources au haut sommet, les listes des bureaux des deux syndicats sont disponibles au cabinet du Président de la République.
En véritable néophyte et rancunier dans la gestion des affaires de l’Etat, le nouveau ministre de la justice, Monsieur Tiena Coulibaly a reçu l’ordre formel du Secrétaire Général de la Présidence, au nom du Président de la République, de relever tous les responsables des deux syndicats de la magistrature qui se trouvent dans des postes sensibles ( Tribunal pôle économique et Financier , Tribunal de commerce, différentes cours d’Appel, Procureur de la République et Président de tribunal) lors du nouveau conseil de la magistrature qui se tiendra, juste à la fin de la grève des magistrats afin de punir les syndicalistes magistrats qu’ils jugent hostiles au régime du président Ibrahim Boubacar Keita.
Figaro mali