Dans sa pratique de faire découvrir à ses lecteurs les écrivains maliens de l’ombre, notre rédaction est allée à la rencontre de Seybou Ouattara. Il est l’auteur d’un recueil de poèmes publié chez Innov Éditions et intitulé « Le Niger ». Ce jeune écrivain natif de la ville de Sikasso est à la fois littéraire et juriste. Il a composé ce tapuscrit pour nous évoquer diverses facettes des relations humaines.
Lisez l’entretien !
- Pouvez-vous nous présenter votre recueil de poèmes, « Le Niger » ?
Le Niger est un recueil de poèmes qui traite des relations humaines dans toutes leurs facettes. Il évoque l’amour, l’attachement de l’homme à Dieu, de celui d’un homme à une femme avec laquelle il compte partager sa vie. Ce recueil nous renvoie également aux obstacles entre un homme et ses désirs. J’ai décidé d’intituler ce recueil « Le Niger » parce que je l’ai composé au bord de ce fleuve puisqu’étant chez moi je pouvais voir couler les eaux de ce cours d’eau qui traverse la capitale malienne.
- Dans votre poème, ‘’Comment’’, que tentez-vous de nous apprendre derrière l’image de Seybou ?
Dans ce poème, j’invite les hommes à plus de vigilance dans leurs relations amoureuses. Ce qui est en jeu ici, c’est la question dont chacun de nous ne cesse de se poser aujourd’hui dans nos sociétés, à savoir s’il existe encore de » l’Amour Propre ». Dans ce monde capitaliste, il y a de ces femmes qui viennent à vous en vous faisant croire qu’elles vous aiment alors qu’elles visent bien plus loin et dans la plupart des cas votre richesse. Elles vous vont croire qu’elles vous aiment tout en donnant tout leur cœur à un autre.
- Pouvez-vous nous parler de cet autre poème, ‘’Promostic’’ ?
Dans ce poème composé à Bobo Dioulasso, Burkina Faso, je fais le récit d’une de mes causeries avec une vendeuse de tickets PMU-B. Cette dame m’a une fois incité à jouer au PMU en me suggérant des numéros de chevaux qui étaient à ses yeux forts de potentialités. Bref, en lisant ledit poème, le lecteur comprendra. Mais il faudrait juste savoir que je parle là d’une de ces réalités communes à beaucoup de pays africains.
- À lire ce recueil de poèmes, nous avons l’impression que son auteur ne laisse plus assez de places à l’optimisme dans les relations amoureuses. Qu’en pensez-vous ?
Vous ne vous serez pas trompé. Le constat est pertinent sauf que ce n’est pas ainsi dans tous les poèmes du recueil. À lire certains poèmes comme » Haine », vous pouvez penser que je ne laisse plus assez de places à l’optimisme. Mais quand vous lisez le poème »Cheri », c’est tout le contraire. Vous comprendrez que je conditionne le tout à la sincérité des partenaires.
- Quel sera votre dernier mot ?
Comme dernier mot, je remercie le journal « Le Pays » de m’avoir accordé cette interview. Comment pourrais-je oublier ma maison d’édition, Innov Éditions. Elle qui a accepté de prendre ce recueil en publication et de le permettre ainsi de voir le jour. Pour finir, j’invite tous les jeunes maliens à la culture qui constitue une des voies prometteuses pour relever les défis nombreux dont souffre notre pays.
Propos recueillis par
Fousseni TOGOLA et
Issa Djiguiba
Source: Le Pays