Ouverts lundi dernier, les travaux du Forum sous régional parlementaire et société civile sur la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger), ont pris fin, par une série de recommandations. C’était hier mercredi à l’hôtel Salam de Bamako.
La cérémonie de clôture était placée sous la présidence de l’honorable Bajan Ag HAMATOU, représentant le président de l’Assemblée nationale du Mali, en présence de la représentante du NDI, Mme Ulrike RODGERS ; du président de la Commission de défense, de la sécurité de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Karim KEITA ; des députés et acteurs de la société civile des trois pays.
On y notait également la présence de l’ambassadeur de la Norvège au Mali ; du représentant de la MINUSMA, Samba TALL ; du directeur NDI-Mali, le Dr Badjè HIMA, etc.
Après trois jours de travaux sur les voies et moyens permettant la mise en place de moyens communs afin de faciliter l’opérationnalisation de mécanisme permettant la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité du Liptako-Gourma, les participants à cette rencontre de Bamako Niger ont convenu, entre autres de la création et la mise en place d’un cadre de concertation permanent les Commissions de défense et de sécurité du Burkina, du Mali et du Niger avec un mandat, un bureau de coordination assorti d’une feuille de route ; de la création d’une Plateforme dotée d’un bureau de coordination, réunissant les organisations de la société civile des trois pays avec un mandat correspondant aux réalités communes aux trois pays avec à son bord une feuille de route comprenant les actions concrètes à réaliser en 2018.
L’honorable Bajan Ag HAMATOU, président de séance, a fortement apprécié l’approche de ce programme qui s’intéresse non seulement à chaque pays, mais vise une synergie et une complémentarité des efforts sous régionaux. D’où, à son avis, la nécessité de mettre en œuvre des actions concertées et de conjuguer les efforts entre les différents États, mais aussi entre les différents acteurs, notamment les Assemblées nationales et les organisations de la société civile. En tout cas, à l’issue de ces trois jours de travail, l’opportunité offerte aux parlementaires et aux organisations de la société civile du Burkina, du Mali et du Niger a permis d’atteindre des solutions qui donneront forcément un visage novateur et dynamique à un secteur qui était jusque-là sensible et inaccessible.
Aussi, un an après le Forum de Ouagadougou, celui de Bamako a permis l’élaboration et la validation d’un mandat favorisant le fonctionnement d’un cadre de concertation parlementaire et d’une feuille de route dynamique d’actions conjointes et solides regroupant les organisations de la société civile des pays du Liptako-Gourma.
L’ambassadeur du Danemark au Mali s’est félicité de la détermination des parlementaires et des organisations de la société civile des 3 pays pour cette volonté inébranlable à converger leurs efforts afin d’apporter toutes leurs expertises pour une résolution démocratique du défi sécuritaire auquel le Sahel est confronté de façon générale et la région du Liptako Gourma en particulier.
Selon le diplomate danois, la question de la sécurité dans cette région du monde est et reste un enjeu majeur pour son pays. Et par sa voix, le Danemark réitère son engagement à être aux côtés des pays du Liptako-Gourma pour relever ce défi sécuritaire qui les interpelle tous.
Notons que le présent rendez-vous de Bamako s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme sous régional intitulé « Renforcer le contrôle et la surveillance démocratiques du secteur de la sécurité » du National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec le Royaume de Danemark et de Norvège.
Ledit programme a pour but de contribuer au renforcement du contrôle démocratique du secteur de la sécurité par le législatif, l’exécutif et la société civile. Aussi, vise-t-il, à soutenir, dans ces trois pays, les initiatives nationales et sous régionales de gouvernance du secteur de la sécurité.
Le présent Forum se veut une passerelle vers un début de concrétisation des engagements pris par ces différents acteurs pour la mise en œuvre des diverses recommandations à eux formulées.
Les présidents des Commissions défenses et sécurité et les représentants des organisations de la société civile des trois pays ont individuellement signé les résolutions de la rencontre de Bamako.
Par Sékou CAMARA
Info Matin