Le secrétaire général du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Seydou Moussa Traoré, représentant son ministre, a présidé, le 27 juin 2019, au Centre International de Conférence de Bamako, les travaux de l’atelier de validation du rapport diagnostic du Système Statistique Nationale (SSN), réalisé dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur de la Statistique (SDS) troisième génération.
Durant deux jours, déclare Seydou Mamadou Traoré, il est soumis à votre appréciation ce document qui fait ressortir les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs de départ, les résultats attendus, les effets produits. Il permet également, ajoute le secrétaire général d’identifier, d’analyser les forces et les faiblesses de même que les opportunités et les menaces, afin de proposer des suggestions, recommandation et orientations pertinentes en vue de l’élaboration de la troisième génération du document SDS. Le SDS de troisième génération visera selon lui à renforcer les acquis et corriger les insuffisances découlant de la mise en œuvre du SDS 2015-2019. En sommes, contribuer à rendre le SSN durablement capable de produire les informations statistiques à la formulation, au suivi et à l’évaluation des politiques et stratégie de développement citées plus haut mais aussi les programmes et projets de développement sectoriels et déconcentrés, surtout en cette période où l’approfondissement de la décentralisation est proposé comme solution à la crise que le Mali traverse.
Adopté en juillet 2014, dit le secrétaire général, le SDS fait cette année cinq ans. Ce document selon lui constitue une plateforme de programmation des opérations statistiques et de renforcement des capacités du SSN. Il s’est réjoui des résultats atteints durant les quatre dernières années. « Les quatre années et demie de mise en œuvre du SDS ont permis d’atteindre des résultats satisfaisants en termes de ressources humaines, matérielles et financières, de développement institutionnel, de la production et de l’analyse statistique de même que l’amélioration de la diffusion.
Dans le domaine des ressources humaines, dit Séydou Moussa Traoré, le Centre de formation et de perfectionnement en statistique (CFP-STAT) a été créé et opérationnalisé. Un centre qui a formé de nos jours une centaine de techniciens supérieurs de la statistique dont plus de la moitié était agents des structures du SSN. Par ailleurs, ajoute Seydou Moussa Traoré, grâce aux cours de soutien organisés par le CFP-STAT, de plus en plus de candidats maliens sont admis aux concours d’entrée à l’Institut de formation et de recherche en démographie et aux écoles de statistiques africaines.
Sur le plan institutionnel, dit le secrétaire général, la loi n°2016-005 du 24 février 2016 régissant les statistiques publiques a été adoptée et transpose les dispositions pertinentes de la charte africaine de la statistique. La loi n°2017-011 du 01 juin 2017 a aussi adoptée afin de garantir le financement durable des opérations statistiques spéciales de recensement et d’enquête d’envergure, de la formation des ressources humaines, d’élaboration du schéma directeur de la statistique, etc. « Plusieurs autres textes législatifs et règlementaires ont été adoptés », a ajouté Seydou Moussa Traoré.
Dans le domaine de la production, a fait savoir le secrétaire général Seydou Moussa Traoré, le SSN a fait des opérations d’enquêtes au cours au cours des dernières années. Parmi celles-ci, l’on note entre autres, les différentes éditions de l’enquête modulaire et permanente auprès des ménages, l’enquête démographique et de santé, les enquêtes agricoles de conjonctures, l’enquête par grappe à indicateur multiples. « Ce qui a permis de disposer des données actuelles pour le calcul des indicateur de suivi des projets et stratégies de développement comme le cadre stratégique pour la Croissance économique et le développement durable (CREDD), l’agenda 2063 de l’Union Africaine, les Objectifs du développement durable (ODD) », a souligné Seydou M Traoré.
Malgré les progrès réalisés, dit-il, il reste des défis majeurs à relever dont le diagnostic du rapport qui vous est soumis durant deux jours.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain