Le président de l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA), non moins ancien ministre de la Défense puis Premier ministre d’IBK, Soumeylou Boubèye Maiga (SBM) a été mis sous mandat de dépôt depuis le 26 août dernier par la Cour suprême. Depuis ses partisans ne cessent de dénoncer un acharnement politique sur l’homme de la part des autorités actuelles du pays. En effet, une partie de l’opinion nationale et même internationale est sceptique sur la procédure de la mise en cause de l’ancien Directeur général des services de renseignements pour cause, les magistrats de Cour suprême sont divisés sur la question.
Le dossier de l’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires, ayant été classé pour une première fois par le pôle économique et financier, a été réouvert par la Cour suprême.
L’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, chef de parti politique a été placé sous mandat de dépôt et jeté en prison sans tenir compte de son statut. Il faut reconnaître que Soumeylou Boubèye Maiga est en prison avec des brigands et terroristes qu’il a fait appréhender pendant son passage à la tête de DGSE. Il est en danger en prison car il y est avec certains de ceux-ci qui peuvent lui faire du mal.
Aujourd’hui, la justice malienne se dit déterminée à combattre la corruption et l’impunité dans toutes ses formes, mais on constate que certaines personnes qui trainent des casseroles sont au sommet de l’Etat. Où en sommes nous avec le dossier de l’ARTMP ? L’auteur de ce crime économique est t-il au dessus de la loi ?
Selon les partisans de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, son seul pêché a été de s’opposer publiquement à la prorogation de la transition. Ils estiment que leur président est aujourd’hui en prison pour avoir exprimé son opinion.
Les partisans de Soumeylou Boubèye Maiga attirent l’attention des autorités de la transition sur ses conditions de détention. Ils ont entrepris plusieurs démarches auprès des autorités pour l’amélioration des conditions de détention de Soumeylou Boubèye maiga qui sont restées sans suite.
Le Collectif pour sa défense a aussi introduit des demandes d’allègement de conditions du Tigre, comme l’appelle communement. Elle avait sollicité que l’ancien Premier ministre soit mis sous contrôle judiciaire, mais les autorités judiciaires ont catégoriquement refusé.
Les militants de l’ASMApensent qu’à la lumière de cela que leur président est un détenu politique. Ils ajoutent que cette arrestation est faite pour humilier leur mentor.
Oui à la lutte contre la corruption, mais il faut aussi un respect des droits de l’homme et surtout le respect des procédures judiciaires.
Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans son adresse à la nation, lors de la fête de célébration de 22 Septembre, a instruit la famille judiciaire d’engager une lutte implacable contre la corruption. Il a, par la même occasion, souligné aux magistrats de faire en sorte que personne ne sente dans un abus.
Les militants de l’ASMA estiment aujourd’hui que leur président est victime d’un acharnement politique orchestré pour nuire à sa personne.
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre