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Sans Tabou: comment une élève policière a eu un enfant

Une victime expiatoire désignée !

Les débats sur les conditions douteuses des recrutements au sein de nos forces armées et de sécurité refont surface. Quelques mois après des dénonciations d’irrégularités dans le recrutement des agents de la police nationale, un gros scandale vient d’éclater au grand jour. Une nouvelle recrue en formation, accouche. Comment cette élève policière a pu passer toutes les étapes du concours (visites et contre-visite) pour se retrouver en formation ?

 

Ce scandale qui ternit une fois de plus l’image de nos forces armées et de sécurité a fait rapidement le tour des réseaux sociaux. Dans un billet d’écrou, également en balade sur le NET, la hiérarchie inflige au commandant de la 8e compagnie de l’école nationale de police dix jours d’arrêt de rigueur avec demande d’augmentation à purger. La hiérarchie lui reproche sa ‘’mauvaise manière de servir et la négligence dans son travail’’.

« Dans la matinée du dimanche 19 avril, un élève sous-officier de police de la 8e compagnie a été surpris dans une toilette de l’infirmerie, en train d’accoucher en cachette. Ni le sergent-chef de Police Yaya KONATE en tant que commandant de ladite compagnie, ni les autres collèges encadreurs n’ont jamais pu déceler et signaler à la Direction l’état de la grossesse de l’élève en question, et ce, pendant quatre mois, à défaut les multiples visites qui devraient vous intriguer comme ce fut pour beaucoup de cas. Cette attitude constitue une négligence au service, un manquement au devoir de suivi et de contrôle des personnels placés sous votre autorité », s’est indignée la hiérarchie dans le billet d’écrou adressé au commandant de la compagnie.

Dans une lettre d’explication, le commandant de la 8e compagnie reconnait que la fille en question était fréquente à l’infirmerie du Centre pour des consultations médicales. Des consultations aux termes desquelles elle bénéficiait de repos ou d’exempt de sport et de port de rangers. ‘’ À la fin de chaque repos, elle reprenait les activités normales qu’elle exécutait correctement au sein de la compagnie avant de bénéficier d’un autre repos’’, a expliqué le commandant de la compagnie.

Il s’est dit surpris par la lettre d’explication de sa hiérarchie qui l’accuse de manque de vigilance pour détecter une fille en état de grossesse. Pour le commandant de la compagnie, ce constat devait être fait par d’autres services à d’autres niveaux, comme la contre-visite à l’accueil par exemple.

Ce scandale prouve à suffisance qu’il y a défaillance dans le système de recrutement au sein de nos forces armées et de sécurité. Le Commandant écroué a donc servi de victime expiatoire d’une mafia qui toujours fait l’objet de dénonciation lors de différents concours de recrutement au sein de nos forces armées et de sécurité. Il s’agit d’une défaillance que les autorités sécuritaires tentent de noyer. Il est difficile de comprendre qu’une fille en état de grosse puisse passer aux épreuves sportives et de visite et contre-visite. De surcroit, faire 4 mois de formation sans attirer le moindre soupçon.

Ce scandale donne raison au collectif des jeunes recalés du dernier concours de la police. Lors d’un meeting au Carrefour des jeunes, le mois de janvier dernier, ledit collectif avait dénoncé la discrimination, l’injustice et le commerce dans le concours de recrutement des futurs policiers. Les jeunes recalés ont affirmé avoir les preuves que parmi les candidats admis figurent certains qui n’ont pas composé.

En tout cas, ce scandale qui en cache d’autres interpelle au plus haut niveau sur les conditions peu catholiques des recrutements au Mali.

PAR MODIBO KONE

INFO-MATIN

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