Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Sans Tabou : blocus septentrional, où sont les FAMa ?

Depuis plus d’une semaine, des échos non démentis font état d’un blocus imposé par les djihadistes de l’État islamique au grand Sahara à la ville emblématique de Tombouctou qui se retrouverait, du coup, coupée du reste du monde. Selon une littérature prodigieuse des réseaux sociaux, toutes les routes qui mènent à la ville des 333 saints seraient sous blocus. De sources locales, le blocus de la région est effectif avec plusieurs villes rendues injoignables par les pistes (il n’y a pas de route). Les camions et véhicules de transports bloqués depuis une semaine.

La seule information officielle qu’on a à ce sujet est celle des FAMas relative à des «tirs d’obus en direction de la ville de Tombouctou ce vendredi matin 18 août 2023, aux environs de 08 h 50 par les GAT, perturbant la quiétude des populations…Pas de victime ni de dégâts signalés ».
Face à la persistance des informations, des relais de la Transition répliquent en alléguant que la Cité des 333 saints n’est bloquée ni isolée et les informations relayées sont fausses et procèdent de la désinformation. Le tour de caméra du gouverneur Bakoun Kanté au marché est sensé rassurer que tout est calme à Tombouctou et que les populations vaquent à leurs occupations sous la protection des FAMas. Pour autant… Les autorités de la Transition gagneraient à bien recouper ces informations contradictoires évoquant la situation de blocus pour l’ensemble du septentrion.
Sur la route Sevaré-Gao le tronçon Douentza-Hombori serait sous blocus du JNIM selon plusieurs usagers. Ces derniers jours, tous les véhicules quittant Douentza pour Hombori et dans le sens inverse sont sommés de rebrousser chemin au niveau de Boni. Ce samedi 19 août 2023, un groupe djihadiste lié à l’Etat islamique aurait décrété le blocus autour de tout Tombouctou, avec des conséquences jusque sur la RN16 qui mène à Gao disent les sources locales.
Qui bloque la ville sainte de Tombouctou ? Le JNIM et des groupuscules liés à GSIM. Selon une source locale, le seul rapport entre les 2 blocus est que tous les auteurs appartiennent au JNIM (ou GSIM) sinon au-delà, ils ne sont pas liés. Sur la RN16, chaque année, il y a un blocus imposé par la Katiba du Macina pour diverses raisons dont la principale serait le paiement d’un droit de passage. Par contre, en ce qui concerne le blocus sur Tombouctou, c’est une première et les terroristes s’en justifient par les opérations des FAMa et Wagner dans la région, dit-elle.
Ces actes de banditisme, de rapine et crapulerie, peuvent ternir le bilan élogieux des FAMas. Les populations ne peuvent comprendre qu’une armée qui vole au secours d’autres pays en y déployant même des avions de chasse, peut laisser ses propres populations martyrisées par des criminels sans foi ni loi qui se donnent le droit d’imposer des blocus et des taxes injustifiables aux pauvres populations comme le droit de passage. C’est pourquoi les FAMas doivent commencer à sévir contre ces terroristes afin que les populations vivent en toute quiétude sans aucune tracasserie.


La fierté de la transition était de dire que depuis août 2020, les FAMas pouvaient se rendre partout sur le territoire national et qu’aucun camp militaire et aucun village n’étaient occupés après le massacre de tous ces occupants. Après Bodio (15 morts), l’épisode douloureux de Yarou qui a vu le vendredi 18 août, 22 personnes tuées et 11 blessées, tout le bétail du village emporté et une partie du village brulé n’est pas sans rappeler le triste sort infligé à Ogossagou.

Par MODIBO KONE

Source: Info- Matin
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance