Des axes routiers menant à Gao et à Tombouctou sont bloqués par des hommes armés. Des passagers et transporteurs dénoncent cette situation.
A Boni, tout comme à Douentza, c’est la désolation totale qui se lit sur le visage des passagers. Cependant, ils attendent impatiemment la réaction des autorités face à ce blocage qui coïncide avec la période hivernale. « On est dans des conditions misérables, précaires. Tout est à payer ». C’est en ces termes que réagit un passager. « Nous sommes sous la pluie. L’accès aux toilettes ou même à un sceau d’eau est conditionné au paiement d’au moins 200 F CFA. Nous avons dépensé tout ce que nous avons », témoigne une dame. Un autre passager, quant à lui, interpelle les autorités. Ce dernier estime que « la situation est intenable ».
Les responsables locales rassurent
Des dizaines des bus et de camions sont bloqués à Bambaramaoudé et à Douentza. Sur place, des transporteurs affirment qu’ils sont dans cette situation depuis plus d’une semaine. « Depuis le début des difficultés, nous sommes à pied d’œuvre en collaboration avec le gouvernement », indique le président du bureau du Conseil Maliens des Transporteurs Routiers à Douentza. Pour Sidi Haïdara « les passagers et les transporteurs sont tous à bout de souffle ». « Ce matin, nous avons répondu à l’appel du Gouverneur. Il nous a même donné 200 mille francs CFA à partager entre les passagers », précise-t-il.
Tout comme les passagers, les transporteurs souhaitent la sécurisation de différents axes routiers du pays. En attendant la levée de ce blocus des groupes armés, certains passagers continuent de dormir à la gare de Douentza.
Studio Tamani