Le vendredi 14 janvier 2022 des manifestations de grandes envergures ont eu lieu à Bamako et dans toutes les grandes villes du Mali, ainsi que dans plusieurs pays africains, pour dire non aux sanctions injustes de la CEDEAO prises contre le Mali, suite au non-respect, par les autorités actuelles, du délai de la transition conformément à la charte de la transition.
Sans nul doute, on peut se permettre de le dire, les sanctions de la CEDEAO, pour un début deviennent en langage footballistique un « yabé » contre elle-même. Autrement dit : les sanctions prises par la CEDEAO n’ont pas eu l’effet escompté. Au lieu de mettre la population sur le dos des autorités de la transition, une grande partie de la population malienne s’est réunie autour d’eux. La preuve de cette inéluctable union demeure la forte mobilisation simultanée à Bamako et dans plusieurs grandes villes du Mali et ailleurs pour non seulement dénoncer la sévérité des sanctions, mais aussi et surtout d’affirmer leur soutien sans faille au Président de la Transition. Pour preuve, des manifestants clamaient l’acceptation des 5 ans de transition proposée par la junte au pouvoir, pour la Refondation de la patrie.
La transition renforcée par les sanctions CEDEAO ?
Comme s’ils le savaient d’avance, juste un jour avant la grande mobilisation au Mali, les analystes Sedik Abba du Niger et Niagalen Bagayogo, la Franco-Malienne imaginaient expliquaient que ses sanctions pourraient être à l’origine des coups d’états contre les chefs d’Etat de la communauté eux même. Toute chose que les chefs d’états de la sous-région n’avaient pas imaginé. En effet, avec le sentiment anti système colonialiste qui domine l’actualité africaine actuellement, la connivence entre les chefs d’états de la CEDEAO et les pays de l’UE, précisément la France, fait que toutes décisions qui en découlent sont contestées par une grande majorité de la population africaine.
La preuve en est la solidarité sans faille du mouvement « Afrikki», qui regroupe plusieurs partis politiques, personnalités et organisations de la société civile africaines dont les signataires sont: Yêrêwolo “Debout Sur Les Remparts” (Mali) ; Balai Citoyen (Burkina Faso) ; Y’en a marre (Sénégal) ; Filimbi (RDC) ; Novox (Côte d’Ivoire) ; Lucha (RDC) ; Sindimuja (Burundi) ; MOUVEMENT MPLCA (RDC) ; CONGO UBUNTU (RDC) ; Solidarity (Ouganda) ; 3e Voie (Comores) ; Fees Must Fall (Afrique du Sud) ; Iyina (Tchad) ; Frappe France Dégage (Sénégal) ; Team Gom Sa Boppa (Gambie) ; Wake Up (Madagascar) ; En Aucun Cas (Togo) ; Émergence Citoyenne (Guinée Conakry) ; Ras Le Bol (Congo) ; Balai Citoyen (Guinée Conakry) ; Afrikamba (Burkina Faso) ; 2H pour Kamita (Burkina Faso) ; Ligue des Panafricanistes (Burkina Faso) ; ONG 3D (Sénégal) ; Afrikajom Center (Sénégal) ; Solidarités Activistes (Guinée Conakry) ; Ufahari wa Komori (Comores).
Les Partis ou Mouvements Politiques dont : APP/ Burkindi (Burkina Faso) ; Burkina Yirwa (Burkina Faso) ; OPA/Burkina (Burkina Faso) ; MCR (Burkina Faso) ; PUR (Burkina Faso) ; FDS / Les Guelwaars (Sénégal) ; Mouvement SENS (Burkina Faso).
Les Personnalités publiques : Dr Ra-salbga OUÉDRAOGO (Burkina Fasp) ; Tiken Jah (Mali, Côte d’Ivoire) ; Nathalie YAMB (Cameroun) ; Odile SANKARA (Burkina Faso) ; Kadja NIN (Burundi) ; Didier Awadi (Sénégal) ; Master Soumy (Mali) ; Dame MBODJ (Sénégal, Pr Bassiahi Abdramane SOURA (Burkina Faso) ; Gora Khouma (Union des routiers, Sénégal) ; Pr Augustin LOADA (Burkina Faso) ; Pr Jean François KOBIANE (Burkina Faso) ; Valsero (Cameroun) ; Élie Kamano (Guinée) ; Bassolma BAZIÉ (Burkina) ; Pr Yoporeka SOMET (Burkina Faso) ; Abdoulaye Menes Diallo (Burkina Faso) ; Maud-Salomé EKILA (RDC) ; Soumbil (RCI) ; Aziz DIALLO (Burkina Faso) ; Fadel BARRO (Sénégal) ; Maître Guy Hervé KAM (Burkina Faso) ; Yoporeka SOMET (Burkina Faso) ; Pr Étienne TRAORE (Burkina Faso) ; Pr Mamadou KOULYBALI (Côte d’Ivoire) ; Jonas HIEN (Burkina Faso) ; Luc DAMIBA (Burkina Faso) ; Mounoubai MADNODJE (Tchad) ; Dr Ollo Pépin HIEN (Burkina Faso) ; Pr Jean François KOBIANE (Burkina Faso) ; Pr Bassiahi Abdramane SOURA (Burkina Faso) ; Pr Aziz FALL (Canada) ; Honorable Alexandre Sankara (Burkina Faso) et Sam’s K Le Jah (Burkina Faso).
Toutes ces personnalités, organisations et partis politiques ont exprimé leur soutien au peuple malien, non pas pour soutenir la position des autorités en place de rester au pouvoir pour 5 ans, mais pour dénoncer les sanctions de la CEDEAO dont la France serait à la base, selon elles.
A signaler qu’au terme de la manifestation, dans une interview que le Président de la Transition Assimi Goita a accordé a l’ORTM depuis son salon à Kati où il a suivi l’intégralité de l’évènement en direct, il a remercié le peuple malien ainsi que les peuples des pays frères, tout en évoquant qu’il est toujours ouvert pour la négociation avec les chefs d’états de la CEDEAO afin d’aboutir à un terrain d’entente dans un bref délai.
Dognoume Diarra
Source: Le Confident