Cette nouvelle a surpris et indigné plus d’un la semaine dernière. En effet, ce jour dans la nuit du 3 au 4 mai à Samè, le jeune Harouna Kané a trouvé la mort après avoir été piqué par couteau au thorax par Mady suite à la réclamation de son argent, 1000FCFA.
Selon notre source policière, tout est parti d’une dispute déclenchée par la victime pour son dû au niveau de la boutique où travaille Mady. Ainsi, Mady Sanogo travaille dans la boutique d’un frère du quartier nommé Nouhoum Diamoutènè. La nuit du lundi 3 mai a été choisie par le défunt afin d’aller réclamer son argent à son débiteur. Arrivé sur le lieu, la victime a constaté que son débiteur n’était pas sur place, il trouva le propriétaire de la boutique, Nouhoum Diamoutènè. Sans rebrousser chemin, il demanda son 1000 F à M. Diamoutènè. Et lui, n’étant au courant de rien, refuse de s’exécuter. Piqué par une vive colère, le jeune Harouna a commencé à se disputer avec le boutiquier dans la réclamation de sa somme et s’était muni de surcroit, d’un couteau. Il fera ensuite appel à son ami Zoumana Camara dit ‘’Komon’’, un délinquant de grand chemin dudit quartier. Et ce Zoumana aussi est venu mettre de l’huile sur le feu en proférant la menace suivante : « Si on ne paye pas l’argent de mon ami, il y aura un cadavre ici ». Dans ce brouhaha, le concerné Mady a fait son apparition. Lui aussi, a haussé le ton avant de se quereller avec la victime jusqu’à ce qu’il soit en premier blessé au bras par le défunt, selon les témoignages recueillis par la Police. En répliquant, Mady également s’est octroyé d’un poignard avant de piquer Harouna en retour d’un coup à la poitrine. Blessé et transporté à la CSCOM de Samè, Harouna rendit l’âme 30 mn après. En conséquence, Mady Sanogo et Zoumana Camara alias ‘’Komon’’ (longtemps recherché pour des vols et autres) ont été interpellés par le chef BR du 2ème Arrondissement, le Sergent-chef Fodé Koné et déférés le jeudi 6 mai dernier à la MCA. Harouna Kané a quitté donc ce monde en quête de son dû, la modique somme de 1000FCFA.
La morale de cette histoire tragique est que lorsque les enfants sont mal éduqués, les conséquences sont fâcheuses pour tous. Or le constat laisse apparaître que nombreux des jeunes de ces quartiers périphériques (Samè) sont non seulement hors du contrôle parental, mais ne sont inquiétés par aucune force de sécurité. Cela tout simplement, par ce que les patrouilles policières n’atteignent jamais l’intérieur de ces habitations jonchées sur les collines. C’est donc la loi du Jungle qui fait fureur dans ces zones.
Par Mariam SISSOKO