Sur le territoire national, la date officiellement retenue pour la rentrée scolaire 2022-2023 est fixée au lundi 3 octobre prochain. L’annonce ayant été faite depuis quelques semaines par Mme Sidibé Dédéou Ousmane, ministre de l’Education nationale, vient d’être mise en cause par une demande de report adressée au département par la Coordination des associations de promoteurs d’écoles privées du Mali.
D’ores et déjà, la rentrée scolaire 2022-2023 s’annonce difficile pour la ministre Dédéou Ousmane et ses collaborateurs. Outre l’appel au boycott de la rentrée scolaire demandé par les Coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 de Bamako, les promoteurs des écoles privées du Mali ne semblent pas d’avis. Dans une annonce divulguée suite à une Assemblée générale, les responsables de la Coordination des associations de promoteurs d’écoles privées du Mali plaident pour le report de la date de la rentrée scolaire, prévue pour le 3 octobre prochain sur toute l’étendue du pays. « Mme le ministre, c’est avec un réel plaisir que nous nous adressons à votre distinguée personne. À l’issue de l’Assemblée générale tenue samedi 24 septembre 2022, il nous est revenu de constater que des paiements pour l’année scolaire 2020-2021 sont encore en souffrance à Sikasso (frais scolaires et demi-bourses) ». Parmi les difficultés évoquées, les responsables syndicalistes mettent l’accent sur un autre aspect. Au département de l’Education, ils rappellent qu’ « aucun paiement des frais scolaires et demi-bourses n’est effectué dans le district de Bamako, capitale du Mali, de même que dans des localités comme Sikasso, Tombouctou et Gao au titre de l’année scolaire 2021-2022 ». Dans leur demande adressée à la ministre Dédéou Ousmane, les responsables de la coordination confient que « des paiements partiels en frais scolaires ont certes été effectués à l’endroit de certains établissements du secondaire général. Par contre, le technique professionnel n’a enregistré aucun et ceux de la demi-bourse se font attendre partout ». Après analyse et sans préjudice du calendrier initial du préscolaire et du fondamental, l’Assemblée générale a mandaté les différents bureaux de la Coordination. Cela, aux fins de soumettre une demande de report de la rentrée scolaire 2022-2023 au lundi 17 octobre 2022, en ce qui concerne les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel, apprend-on de la demande des syndicalistes. La coordination soutient espérer sur les paiements effectifs.
À cette situation s’ajoute le cas des coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako. Ces dernières ont appelé leurs militants à boycotter la rentrée prochaine. Dans un communiqué publié mardi 13 septembre dernier, les syndicalistes se sont adressés au gouvernement de la transition : « Nous, coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako (Sypesco, Syneb, Synefct, Synesec, Syldef, Fenarec, Coses), exigeons le paiement immédiat et effectif des rappels concernant tous les établissements publics, notamment le préscolaire, le fondamental et le secondaire dans le district de Bamako ». Aussi, indiquent les syndicalistes, les coordinations des syndicats de l’éducation, bien que disposées au dialogue, se réservent le droit de « boycotter la rentrée scolaire » 2022-2023. Ce n’est pas tout, les membres des coordinations annoncent se réserver le droit « d’observer une grève de 8 jours, soit 192 heures allant du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2022 et du lundi 10 au vendredi 14 octobre 2022 inclus, si la revendication n’est pas satisfaite ».
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS