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Réformes: les recettes du CESC

Débutés le 7 février, les travaux de la 1è  session ordinaire de la 6è mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) dont le thème a été consacré aux : « Réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires : contributions du Conseil Économique social et culturel », ont pris fin avant-hier lundi. La cérémonie de clôture était présidée par le président de l’institution, Yacouba KATILE ; en présence du ministre de la Sécurité et de protection civile, Daoud Aly MOHAMMEDINE. Cette session a été sanctionnée par une série de recommandations.

 

Dans ses mots de clôture, Yacouba KATILE a soutenu que les réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires s’avèrent aujourd’hui, au-delà de la forte aspiration d’une frange importante de nos compatriotes, comme un processus irréversible, une thérapie de choc pour atténuer, voire sauver le grand corps malade, le Mali.

Le président du CESC a exhorté les autorités à privilégier deux aspects indispensables, en l’occurrence la communication d’acceptabilité qui se focalisera sur la compréhension et l’adhésion des populations à la base et l’inclusivité.

«Il nous faut impérativement cette unité nationale. Ce projet fédérateur de l’ensemble des fils et des filles du Mali, peu importe le prix, le sacrifice à consentir », a insisté le président Yacouba KATILÉ.

Recommandations

En effet, cette session a été sanctionnée par une série de recommandations adressées aux autorités dans le cadre des réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires en cours.

Ainsi, au titre des reformes politiques, le CESC a recommandé entre autres : remplacer à court terme la loi électorale par un code électoral afin d’éviter les crises cycliques occasionnées par les insuffisances et les lacunes relevées dans la pratique lors des élections ; procéder au toilettage systématique du fichier électoral ; favoriser la liberté du choix de l’électeur pour son candidat préféré ; associer les médias aux opérations de dépouillement, en public et en toute transparence.

Le CESC propose de : veiller au choix de personnalités intègres (avec une probité morale sans reproche) et apolitiques qui pourront offrir des garanties de neutralité, de transparence et de crédibilité à l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AlGE) ; maintenir les niveaux cercles et les communes du district de Bamako comme circonscription électorale pour l’élection des députés à l’Assemblée ; mieux revaloriser les compétences des Maliens établis à l’extérieur…

Dans le chantier des réformes institutionnelles, la session a proposé entre autres de : réviser la Constitution du 25 février 1992 ; réviser la loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle.

S’agissant des réformes sécuritaires, il a été suggéré de modifier la loi de programmation sécuritaire en loi de programmation et d’orientation sécuritaire ; d’adjoindre le  CESC comme destinataire du rapport final du Commissariat à la sécurité nationale ; d’élaborer et faire adopter le schéma national d’Urbanisme et les Plans communaux de sauvegardes des collectivités et de respecter les textes en matière d’Urbanisme…

Cette institution invite l’État à poursuivre et renforcer la communication des Forces de défense et de sécurité vers l’opinion nationale et internationale dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Par ailleurs, au titre de la commande publique comme moyen de résorption de la production nationale, le CESC a proposé aux autorités d’accroître la volonté politique en matière d’orientation de la commande publique vers les PME/PMl et la production nationale ; développer dans le Code des marchés publics et les textes sur le partenariat public-privé (PPP), le concept de label social malien ; diligenter la signature de l’arrêté d`application du Décret n°2018-0473/PM-RM du 28 mai 2018 portant adoption de mesures d`orientation de la commande publique vers les PME/PMI et la production nationale .

Enfin, le CESC appelle au renforcement de la gouvernance et des capacités techniques, juridiques et financières des entreprises locales ; et invite à prendre des mesures pour favoriser le développement industriel du pays.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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