Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a posé, hier jeudi 2 juin 2022, à Dio, la première pierre d’une nouvelle usine de ciment au Mali. Estimé à une valeur de plus de 50 milliards de francs CFA, la cimenterie Atlas est un projet de deux jeunes Maliens. Elle aura une capacité de production de 800 milles tonnes par an. Plusieurs autres personnalités ont pris part à la cérémonie, notamment le premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le président du CNT, Malick Diaw, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud, le gouverneur de la région de Koulikoro.
Atlas, une autre usine de fabrication de ciment, viendra renforcer la capacité du Mali dans la production de ciment. Mais à la différence de toutes les précédentes, cette cimenterie est une usine cent pour cent malienne. Elle est l’investissement de de deux jeunes dont la moyenne d’âge est seulement de 35 ans. Papa Oumar Samaké et Amadou Sow veulent réduire de façon remarquable l’importation et la dépendance du Mali en matériels de construction, dont le ciment dans un premier temps. « Cette infrastructure permettra de réduire considérablement les importations de ciment au Mali et de hisser le pays à la tête des pays les plus industrialisés en Afrique de l’Ouest », a indiqué le président-directeur général (PDG) d’Atlas, M. Papa Oumar Samaké, lors de son allocution. Avec une capacité de 800 milles tonnes par an, cette nouvelle société contribuera, en plus de la réduction de l’importation, de réduire le chômage dans notre pays. Selon le PDG, elle créera près de 150 emplois directs et plus de 1500 emplois indirects au bénéfice de la population malienne en général et celle de la région de Koulikoro et de la commune rurale de Dio Gare en particulier.
Pour le président de la transition, colonel Assimi Goïta, cette initiative cadre bien avec la volonté des autorités de la transition de soutenir les initiatives nationales, surtout si elles sont portées par la jeunesse malienne. L’épanouissement du pays en matière d’industrialisation est, selon lui, la condition sine qua non de son indépendance. « La réalisation de cette usine permettra de créer des emplois et de combler le déficit de ciment dans notre pays. Elle contribuera également à booster le secteur économique », a précisé le chef de l’État.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud, dont le département est primé par cette grande infrastructure industrielle, n’a pas su cacher sa joie. Tout en saluant les deux jeunes d’avoir pris une telle initiative alors que le pays vit une période crique de son existence, le ministre n’a pas manqué d’inviter les autres Maliens, opérateurs économique de l’intérieur comme de la diaspora, à faire comme ces jeunes, afin de sortir le pays de la dépendance. Logée dans la commune rurale de Dio Gare sur une superficie de 14 hectares, la construction de cette grande infrastructure économique durera 3 ans et coûtera plus de 50 milliards de francs CFA à la société S & S.
Issa Djiguiba