Un nouveau plan de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-rebelles de l’est de la République démocratique du Congo a été présenté en conseil des ministres jeudi par le ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo.
“Le plan global de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR 3)” est destiné à “consolider les efforts de pacification et de réhabilitation des zones affectées par la guerre”, indique le compte-rendu du conseil, transmis vendredi à l’AFP.
Ce plan correspond à l’un des engagements pris par le gouvernement le 12 décembre à Nairobi lorsque l’ex-rébellion congolaise Mouvement du 23 mars (M23) et Kinshasa ont mis formellement fin au conflit qui les a opposés pendant un an et demi dans la province du Nord-Kivu (Est).
Le M23 a capitulé le 5 novembre après une offensive musclée de l’armée et de la brigade d’intervention de l’ONU. Selon l’Ouganda, plus de 1. 000 rebelles du M23 se sont réfugiés sur son territoire, notamment des chefs accusés de graves crimes et qui ne pourront pas bénéficier de la loi d’amnistie en préparation.
Plusieurs milliers d’éléments d’autres groupes armés ont fait par ailleurs reddition en RDC, craignant un désarmement forcé.
Le plan DDR 3 vise à “neutraliser l’existence des groupes armés sur toute l’étendue du territoire congolais”, à “améliorer sensiblement la situation sécuritaire à l’Est”, où pullulent plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers, et à contribuer à la stabilisation de la RDC et de la région des Grands Lacs, indique le compte-rendu du conseil des ministres.
Ce programme consiste en une première opération de communication pour faire comprendre “l’utilité” de cette opération et obtenir “l’adhésion et l’appui du plus grand nombre”.
Viendront ensuite les phases concernant le désarmement des combattants et leur regroupement dans trois centres ouverts à Kitona (Ouest), Kamina (Sud-Est) et Kotakoli (Nord-Ouest) où leur “identification biométrique” sera organisée.
Puis viendra la phase de réinsertion où les ex-combattants seront aidés pour un “retour harmonieux à la vie civile”. Ensuite, “ils entameront la phase de réintégration durable sur un site de leur choix” et ils “bénéficieront d’un suivi (. . . ) pendant une période de cinq ans”.
Ce programme, qui sera piloté par un comité interministériel présidé par M. Luba Ntambo, est une “actualisation du programme national de désarmement, démobilisation et réintégration” qui avait été mis en oeuvre par décret en 2004, rappelle le compte-rendu.