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Rapport de l’ONU sur Moura : une grande discorde sur fond de règlement de comptes

Vendredi dernier (12 mai 2023) les Nations uniesont publié un rapport accusant des soldats appartenant à l’armée régulière malienne (épauléspar des combattants non identifiés) d’avoir exécuté au moins 500 personnes en mars 2022 (du27 au 31 mars 2022) au cours d’une opérationconduite à Moura, une localité du centre duMali. Pour le gouvernement malien, il s’agitd’une brillante opération anti-terroriste qui s’estsoldée par la mort de nombreux obscurantistes.Mais ce rapport cousu en fil blanc résiste mal àune analyse objective de son contenu. C’est laparfaite démonstration de l’instrumentalisationdes droits de l’Homme comme moyen de pression politique et diplomatique pour maintenirnotre pays sous le joug de la France.

Du bidonnage ! C’estainsi qu’on auraittraité le rapport publié vendredi dernier (12mai 2023) par l’ONU sur lesévénements de Moura. Un«rapport biaisé, reposantsur un récit fictif et ne répondant pas aux normesinternationales établies», aréagi le gouvernementdans un communiqué publié le lendemain, samedi13 mai 2023.

Raison pourlaquelle, les autorités maliennes n’avaient «jamaisdaigné faire de commentaires au cours de son élaboration».Par rapport à la bavure deBarkhane à Bounty, lesrapporteurs de la fameusecommunauté internationalen’ont pas accordé de créditaux témoignages des populations et ont fait fi despreuves produites parelles. Ils se sont fiés à labonne foi de la France pourconclure que la cible atteinte était des terroristes.

Et curieusement, ils refusent de reconnaître Mouracomme l’une des grandesvictoires des Forces armées maliennes (FAMa)sur la Katiba du Macina inféodée au GSIM d’Iyad AgGhali. Assommée par cetteimmense perte, celle-cipeine d’ailleurs à se releverau point de jeter ses dernières forces dans des actions de désespoir commeles opérations kamikazes.

Quand on lit le rapport, onn’a pas besoin d’être un expert pour voir que c’est uncondensé d’allégationsmensongères recueilliesauprès de témoins sansaucune crédibilité.L’usage abusif du conditionnel prouve que les rapporteurs ne peuvent pasgarantir la fiabilité des informations contenues dansleur document ni la crédibilité des faits atroces attribués aux FAMa pour saperleur moral et les priver dusoutien populaire.

Ce quise comprend car, selon nospropres informations,aucun enquêteur n’a fouléle sol de la zone. Le rapportest rédigé à partir des informations erronées de laFIDH et d’ONG peu crédibles.Comme le dit si bien unconfrère, la crédibilité d’unrapport dépend fortementde la méthodologie utiliséelors de son élaboration notamment la méthode decollecte de données.

Et enla matière les enquêteursde la section des droits del’Homme de la Minusmaqui auraient fait le sale boulot pour le Haut Commissariat des Nations unies pourles Droits de l’Homme ontbeaucoup de choses ànous expliquer par rapportaux différents manquements à la méthodologieconventionnelle. On comprend ainsi la méfiance de l’Association malienne desdroits de l’Homme (AMDH)qui s’est désolidarisée d’unrapport qu’un spécialiste intègre et honnête ne peutvoir qu’une fabricationmensongère orchestréedans l’ombre par des organisations au dessein sombre comme la Fédérationinternationale des liguesdes droits de l’Homme(FIDH). Celle-ci avait déjàpourtant été mise en gardepar l’AMDH par rapport auxnouvelles méthodescontroversées qu’elle tented’expérimenter au Malipour discréditer notre pays.L’objectif de ce rapport estde mettre la pression surles jeunes Colonels qui ontosé défier la France, l’ancienne puissance coloniale.

Et cette mêmeFrance dont la duplicité aété mise en évidence par leMali qui saisi l’ONU sansrésultat pour le moment. Eneffet, suite à la plainte duMali, aucune commissiond’établissement des faitsn’a été mise en place par leConseil de sécurité. A cejour, déplore un communiqué publié par le gouvernement samedi dernier (13mai 2023) la réunion spéciale demandée par le Malipour présenter les preuvesde la duplicité de la juntefrançaise n’a connu aucunesuite.

 

Ce qui n’est pas surprenant parce que, à ce niveau, tout le monde sait ceque les Français faisaientau Mali et pourquoi ils ontencore du mal à digérerleur disgrâce.«Dès lors, dans un soucide cohérence et d’éviter lapolitique de deux poidsdeux mesures, le gouvernement estime que la suitedonnée au présent rapportde la mission d’établissement des faits ne sauraitêtre examinée séparémentde la plainte portée par leMali devant le Conseil desécurité contre la juntefrançaise», a conclu le gouvernement.

Et c’est debonne guère !Pourquoi devons-nous enfaire pour ce fallacieux rapport de l’ONU sur Moura,alors qu’elle a refusé d’accepter nos preuves irréfutables contre la France à sonConseil de sécurité ?

Moussa Bolly

Source: Journal le Matin -Mali

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