C’est désormais l’épée de Damoclès sur la tête de tous les chefs d’Etats des anciennes colonies françaises. Si Assimi Goïta du Mali et Andry Rajoelina de Madagascar ont échappé à des tentatives d’assassinat, d’autres comme Idriss Déby du Tchad et Jovenel Moïse de Haïti sont passés de vie à trépas. Qui en veut à certains chefs d’Etats des pays directement rattachés à la France ?
L’annonce faite, ce jeudi 22 juillet 2021, par la procureure générale de Madagascar, de l’arrestation par les autorités malgaches, de plusieurs personnes dont deux Français, soupçonnées d’avoir projeté d’assassiner le Président Andry Rajoelina, dirigeant de ce pays d’Afrique Australe, mérite une très forte réflexion sur un phénomène qui commence à se généraliser pour ne pas dire à se normaliser : la mort de chef d’Etat.
Dans ce contexte particulier, il ne s’agit pas de n’importe quel chef d’Etat, car ce sont des dirigeants africains qui crèvent beaucoup plus qu’il n’en meurt de rats dans les égouts. Et l’autre particularité est que ce sont des chefs d’Etat des pays dits francophones qui sont visés par cette série d’assassinats. Certains, plus chanceux, s’en sortent indemne, comme le Président malien de la Transition, Assimi Goïta, qui a échappé à une attaque au couteau, ou encore, le Malgache Andry Rajoelina, qui vient d’échapper à la mort.
Après l’échec de la tentative d’assassinat, le 26 juin dernier, du secrétariat d’État chargé de la gendarmerie, le général Richard Ravalomanana, par ailleurs bras droit du Président, c’est au tour du chef de l’Etat lui-même d’être visé. Le parquet malgache a annoncé, ce jeudi 22 juillet, avoir déjoué une tentative d’assassinat du président de la République Andry Rajoelina. Plusieurs individus ont été arrêtés, dont deux Français, Philippe F. et Paul R., qui seraient d’anciens officiers à la retraite.
D’autres chefs d’Etat ont malheureusement péri, à l’image d’Idriss Déby du Tchad, tué mystérieusement, le 20 avril 2021, au front, alors que le dirigeant était orienté « depuis le ciel », par la France, qui a par la suite validé l’installation de son fils Mahamat Déby, en violation flagrante de la Constitution de ce pays d’Afrique Centrale. Jovenel Moïse, désormais ex-Président de Haïti, n’a pas réussi à échapper à la mort, qui l’a brutalement frappé le 7 juillet 2021.
Une cascade de drames sur le continent noir. Pourquoi ce sont seuls les chefs d’Etat des pays francophones qui sont visés ? Par qui ? Quel est le motif de ces tentatives d’assassinat sur les présidents africains ? Aucune réponse pour l’heure, mais une chose est sûre, tous les chefs d’Etat des anciennes colonies françaises sont en danger. Reste à savoir qui sera le prochain. Un Président averti… En tout cas, du côté de Madagascar, il a été indiqué que toute la lumière sera faite sur cette affaire.