Les violences basées sur le genre touchent principalement les femmes et les jeunes filles en plus de quelques hommes qui vivent ce phénomène au quotidien. Certaines victimes des VBG subissent des traumatismes psychologiques qui laissent des séquelles à vie, et d’autres malheureusement y succombent. Pour celles qui parviennent à s’en sortir, certaines d’entre elles ont la chance d’être suivies par des centres spécialisés. Un suivi personnalisé qui leur permet de se reconstruire.
Victimes de violences conjugales, ces deux individus qui ont souhaité gardé l’anonymat ont chacune vécu des traumatismes dans leur foyer respectif. « J’étais élève quand je me mariai et j’étais très jeune. Mon conjoint s’est opposé au fait que je continue avec mes études » témoigne ainsi la première victime, qu’on a nommé Oumou. La seconde victime, un homme cette fois-ci témoigne aussi des violences qu’elle a subi « J’ai pris une seconde femme chose que ma femme n’a pas aimée et elle m’a menacé en disant qu’elle va mettre du poison dans le repas familial et nous tué tous. Elle a contracté aussi deux grossesses avec quelqu’un d’autre étant dans mon mariage », explique-t-il
Des déclarations qui font froid dans le dos. Ces survivants pour leur part ont bénéficié d’un accompagnement multiforme. Ce qui leur a permis de reprendre leur vie en main et se défaire des liens de mariage avec leur conjoint violent. « J’ai décidé de demander le divorce car toute ma famille avait les yeux rivés sur moi. Un proche m’a mis en relation avec une association qui m’a beaucoup aidé dans les démarches » dit Oumou. « Elle m’insultait et devant tout le monde. Elle m’a aussi menacé de m’envoyer des gens pour m’agresser. Elle me convoquait tout le temps à la police. Je n’en pouvais plus et là j’ai demandé le divorce. Vraiment l’association TRIJED m’a accompagné dans les démarches » nous a confié notre deuxième interlocuteur.
Djeneba Diallo est la responsable de l’ONG TRIJED Mali, une organisation de défense des droits humains. Cette structure apporte secours et assistance aux victimes des VBG sur plusieurs volets. « Nous accompagnons les requérantes qui ont envie de demander le divorce. Après, nous sommes là toujours pour jouer le rôle de conseil parce qu’il y a des victimes qui restent sous le coup du traumatisme. Nous avons certaines initiatives dans lesquelles nous accompagnons ces victimes à avoir l’autonomisation financière » dit madame Diallo.
Source : Studio Tamani