Le Communiqué: Conformément aux règles et principes du Parti et sur recommandation de l’Assemblée générale du 17 novembre 2018, le Président du PRVM FASOKO, Mamadou Oumar Sidibé s’est rendu, avec une forte délégation, dans la région de Tombouctou, le samedi 24 novembre 2018, pour la rentrée politique de la Section PRVM FASOKO de Tombouctou à Diré.
Cette visite a permis au Bureau du Parti d’exprimer toute sa reconnaissance aux responsables du Parti et aux populations desdites localités pour les efforts remarquables déployés par eux pour la victoire du Parti lors des élections présidentielles de 2018.
Cette tournée a également permis aux membres du Bureau du Parti de comprendre les réalités du terrain dont l’état de la crise qui sévit au nord depuis 2012 et les conditions de la population. Le choix de la région de Tombouctou s’explique encore par la nécessité de comprendre l’application véritable de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger qui demeure le cadre des négociations du Gouvernement du Mali et des groupes armés pour une sortie de crise.
Cette rentrée politique a été l’occasion pour le Parti de rappeler à ses militants et sympathisants ses points de vue sur les questions de l’heure dans notre pays notamment :
– Le découpage administratif contesté
– Le report des élections législatives, régionales et communales ;
– Le referendum constitutionnel ;
– Le Pacte pour la Paix au Mali signé entre le Gouvernement du Mali et les Nations Unies le 15 octobre 2018 ;
– La situation des crises au nord et au centre.
Sur le découpage administratif, le PRVM FASOKO regrette l’omission de l’inclusivité dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre dudit document. L’implication des populations et des forces vives de la nation est un impératif dans une telle opération.
Sur le report des élections, particulièrement celui des législatives, le PRVM FASOKO comprend bien les raisons qui sont au fondement de celui-ci mais qui ne sauraient justifier les violations graves de la constitution. La constitution en son Article 61 énonce très nettement que « les mandats des députés est de cinq ans ». Cette volonté exprimée du Peuple aurait dû être respectée et le Gouvernement pouvait dans ces conditions gouverner par voie d’ordonnances. Au regard de cette disposition, l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi organique le 22 novembre 2018 relative à la prolongation des mandats des députés apparaît dès lors comme une confiscation du pouvoir souverain du Peuple. Le PRVM FASOKO ne peut s’inscrire dans cette logique autoritaire.
Sur le referendum constitutionnel, le PRVM-FASOKO constate encore une volonté affichée des autorités politiques d’aller à l’encontre de la constitution qui dispose qu’aucune révision de la constitution ne peut être poursuivie ou entamée lorsque l’intégrité du territoire national est atteinte. Cette atteinte de l’intégrité du territoire national étant indéniable aujourd’hui, le PRVM FASOKO invite dès lors au respect de la constitution qui demeure la loi fondamentale du pays.
S’agissant du Pacte pour la Paix au Mali, initié dans la Résolution 2423 (2018) par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le PRVM FASOKO regrette une telle injonction à ces moments précis. Il est plus facile d’entrer en crise que d’en sortir. L’accélération forcée voulue par le Conseil de Sécurité risque de susciter une forme négative de nationalisme qui conduirait au chaos total. Le PRVM FASOKO invite les Nations Unies doivent en conséquence repenser leur décision en tenant compte surtout des réalités du terrain et du sentiment national vécu autour de cette crise.
Quant à la crise au nord et au centre, des dispositions doivent être davantage prises pour lutter efficacement contre l’insécurité grandissante dans ces zones. Espérons que la mort du chef djihadiste Amadou KOUFFA apporte la paix au centre. Cela éviterait la dispersion des efforts dans la gestion de la crise au nord. Les conflits intra et inter communautaires doivent également avoir une réponse énergique du Gouvernement malien. Ces situations communautaires de troubles sont au fondement des multiples exactions et violations graves des droits de l’homme dans ces zones.
Pour le PRVM FASOKO, l’engagement de tous pour la cause de la paix et le patriotisme sont ces deux exigences qui mèneront à la paix. Celles-ci conditionnent la victoire de tous les moyens envisagés dans ce cadre. Le Parti a ainsi invité ses membres dans cette dynamique.
LE PRESIDENT
MAMADOU OUMAR SIDIBE
La rédaction