Du 14 au 18 août 2017, le Centre Aoua Keïta de Bamako a abrité les travaux de l’atelier national de renforcement de capacités et d’élaboration du plan stratégique du réseau des femmes conseillères municipales au Mali (REFCOM). Les travaux dudit atelier ont été sanctionnés par une conférence de presse animée par la présidente du REFCOM, Mme Djiré Mariam Diallo en présence du secrétaire général du REFCOM, Mme Salimata Keïta et d’autres femmes leaders. L’une des recommandations faites par le REFCOM est l’application effective de la Loi N°2015/ 052 instituant des mesure pour promouvoir le genre dans les fonctions nominatives et électives.
Selon la présidente du REFCOM, Mme Djiré Mariam Diallo, l’atelier national qui a duré quatre jours se situe dans le contexte des mutations socioéconomiques, politiques et institutionnelles actuelles au Mali. Ce contexte national, dit-elle, permet au REFCOM de se positionner pour contribuer au processus de reconstruction, de paix et de réconciliation nationale. Avant d’ajouter que le processus de décentralisation au Mali révèle d’importances opportunités déterminées par l’exercice des conditions de la libre administration dans laquelle les localités s’auto-développent à travers une gestion participative déterminée par l’expression des préoccupations des populations. Selon elle, l’élaboration du plan stratégique a été couplée à un renforcement de capacités de 60 femmes conseillères communales sur différents thèmes qui sont entre autres : le plaidoyer, le processus budgétaire de la commune, le budget sensible au genre, la paix et la sécurité, le processus de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), le processus du désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), le genre et la RSS. « Le plan stratégique du REFCOM qui vient d’être élaboré à la suite du présent atelier est le fruit de l’effort de toutes les femmes conseillères communales avec l’accompagnement de l’USAID. Il repose sur une conviction fondée et partagée sur la bonne gouvernance permettant de faciliter l’échange sur les grandes questions d’intérêt de la nation. Le plan stratégique comprend 4 axes stratégiques et deux axes transversaux. Les axes stratégiques sont : la décentralisation et le développement local ; les initiatives de paix et de sécurité ; les droits humains et la citoyenneté ; l’environnement et le changement climatique. Les axes transversaux sont : Partenariat et renforcement des capacités, Genre et plaidoyer/lobbying », a-t-elle martelé. Les recommandations issues de l’atelier sont entre autres : l’application effective de la Loi N°2015/ 052 instituant des mesure pour promouvoir le genre dans les fonctions nominatives et électives ; susciter la prise en compte de la budgétisation sensible au genre comme un facteur de bonne gouvernance au sein des collectivités ; susciter la prise en compte du genre dans le processus de mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité et du processus de DDR ; Informer et sensibiliser sur les nouvelles formes de menaces, dont l’extrémise violent et la radicalisation ; susciter la prise en charge au plan règlementaire et législatif de la problématique des violences basées sur le genre (VBG) et bien d’autres. A sa suite, la secrétaire générale du REFCOM, Mme Salimata Keïta a présenté le plan d’action du Réseau qui s’étale sur 5 ans. En réponse aux questions des journalistes, la conférencière, Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III du district de Bamako a rassuré que des actions seront menées par son Réseau pour restaurer la confiance entre la population et les élus.
M.D
Source: Le Républicain