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Présidentielle en Turquie: vers un nouveau mandat de Recep Tayyip Erdogan?

Le second tour de l’élection présidentielle a lieu ce dimanche en Turquie. Recep Tayyip Erdogan au pouvoir depuis vingt ans, est le favori à sa réélection face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Stop ou encore? Les Turcs sont appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour de la présidentielle et devront choisir entre maintenir le président actuel Recep Tayyip Erdogan, déjà au pouvoir depuis vingt ans, pour un nouveau mandat de cinq ans ou désigner le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu comme nouveau chef de l’État. Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche matin à 8h, heure locale, soit 7h, heure française, avec des files d’attente déjà formées devant leurs portes.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, a recueilli 49,5% au premier tour il y a deux semaines, contre 44,9% pour son rival issu de la coalition d’opposition. Insuffisant pour permettre au président sortant de l’emporter et doit donc passer pour la première fois par un second tour.

Recep Tayyip Erdogan aborde pourtant bien ce second tour inédit de l’élection présidentielle en position de favori. Les derniers sondages, publiés jeudi, donne le chef de l’État vainqueur avec 5 points d’avance. Reste cependant une incertitude: les 8,3 millions d’inscrits qui ne se sont pas déplacés au premier tour, malgré un taux de participation élevé (87%).

L’opposition entre deux discours
Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s’offrent aux 60 millions d’électeurs de Turquie appelés aux urnes, alors que les électeurs résidant à l’étranger ont déjà voté.

La stabilité au risque de l’autocratie avec l’hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix que Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d’Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l’inflation, une majorité conservatrice, y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le “demokrat dede” – le papy démocrate – comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n’a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP – le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république, il a promis le “retour du printemps” et du régime parlementaire, de l’indépendance de la justice et de la presse.

De nombreux observateurs prévus
Atone après le premier tour, comme sidéré de n’avoir pas remporté la victoire que son camp pensait acquise, Kemal Kiliçdaroglu a resurgi après quatre jours, plus offensif et moins souriant que l’humble “Monsieur tout le monde” de son début de campagne.

Faute d’accès aux grands médias et surtout aux chaînes de télévision officielles, dédiées à la campagne du président, il a bataillé sur Twitter quand ses partisans tentaient de remobiliser les électeurs par du porte-à-porte dans les grandes villes.

Face à cet homme discret d’obédience alévie – une branche de l’islam jugée hérétique par les sunnites ultra, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les meetings, s’appuyant sur les transformations qu’il a su apporter au pays depuis son accession au pouvoir comme Premier ministre en 2003, puis comme président depuis 2014.

Pour prévenir toute fraude, l’opposition a prévu de déployer “cinq observateurs par urne”, soit un million de personnes au total pour surveiller le scrutin. Les résultats sont attendus ce dimanche soir.

Source: https://www.bfmtv.com/

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