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PPR règle ses comptes au « putschiste » Moussa Mara

Selon le Secrétaire général du PARENA et ancien ministre des Sports, Djiguiba Kéita dit PPR, l’échiquier politique est bipolarisé depuis les événements de régression de mars 2012 :  » une partie de la classe politique a résolument combattu le coup d’Etat, l’autre partie l’a combattu du bout des lèvres, a composé avec lui, l’a adoubé et s’est servi de lui pour gravir la Colline. Nos deux partis sont de ceux qui se sont battus pour le retour conséquent à l’ordre constitutionnel sans compromission aucune avec la junte. Nous sommes fiers du combat que nous avons mené « . Il a indexé le Premier ministre Moussa Mara comme l’un des acteurs de ce putsch avant de dénoncer sa récente visite à Kidal.

 DJIGUIBA KEITA PPR MINISTRE JEUNESSE SPORTS ENA

Pour PPR, la conséquence de cette bipolarisation de la classe politique, c’est que « ceux qui ont combattu conséquemment le coup d’Etat ont perdu les élections et sont dans l’opposition, à l’exception notable de l’ADEMA, qui s’est détournée des principes communs qu’on a défendus pour se rallier au pouvoir naissant soutenu à bras le corps avec fanfares et trompettes par la junte, pendant la campagne et les élections! Nous noterons pour l’histoire que des voix à l’Adema – dont celles de Iba N’Diaye et Mme Sy Kadiatou Sow- ont dénoncé cette volteface arguant qu’on doit pouvoir perdre et rester dignes!  »

Et le bouillant Secrétaire général du PARENA d’indiquer que ce congrès du PIDS survient quelques jours après une motion de censure que l’opposition a déposée contre un gouvernement « dont la caractéristique est l’échec depuis la désastreuse visite à Kidal de l’imprudent Premier ministre. Nous ne doutons pas que vous auriez été signataires des griefs reprochés au gouvernement si vous étiez à l’hémicycle ». Il a alors résumé les récriminations évoquées dans cette motion de censure, qui a finalement été rejetée. Il s’agit de la gouvernance durant les neuf premiers mois du président Ibrahim Boubacar Kéita, émaillée selon PPR, de mensonges d’Etat et marquée par l’amateurisme et l’improvisation dans la gestion des affaires publiques. Toutes choses qui ont causé le plus grand tort au Mali avec « la visite inopportune, voire irresponsable du Premier ministre à Kidal, visite qui a entraîné la perte de la souveraineté du pays sur Kidal et humilié toute une nation « .

PPR n’a pas manqué de dénoncer la déclaration de guerre par le Premier ministre, en violation de la Constitution. Ce qui a fini par endeuiller des dizaines de familles, fait des dizaines de veuves et d’orphelins, fait reculer les positions du pays sur le terrain, contraignant aujourd’hui le Mali à négocier en position de faiblesse. Il s’est insurgé contre ce qu’il a appelé

« l’incurie du gouvernement « , qui a consisté à relever les organisateurs des examens à deux ou trois mois de la fin de l’année. Ce qui est à la base des dysfonctionnements observés au DEF et au Bac.

Pour Djiguiba Kéita, la gestion des finances publiques a été marquée par des dépenses de prestige et la passation de marchés mirobolants par entente directe. Ce qui menace actuellement les bonnes relations du Mali avec le FMI et les autres partenaires du pays. « Toutes choses qui peuvent mettre en danger le panier de la ménagère », a laissé entendre ce cadre du parti du bélier.

Bruno D. SEGBEDJI

SOURCE: L’Indépendant

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