Le président du parti SADI, Oumar MARIKO, a été placé hier lundi en garde à vue au camp I de la gendarmerie de Bamako pour injures, après son interpellation le dimanche. Sa détention a été décriée par ses militants devant le camp 1 de la gendarmerie de Bamako et des anciens de l’AEEM avec lesquels ils ont mené la révolution de mars 1991.
Oumar MARIKO a été placé en garde à vue ce lundi 6 décembre suite à une plainte du Procureur du tribunal de la commune IV. Il lui est reproché d’injures dans un message audio qui a fait le tour des réseaux sociaux à l’encontre du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA.
Devant le camp 1 de Bamako, quelques militants de son parti, des responsables de la radio Kayira et des anciens militants de l’AEEM y se sont mobilisés pour apporter leur soutien et solidarité au président du parti Sadi.
Tous ont dénoncé l’arrestation de Oumar MARIKO pour avoir répondu au Premier ministre qui a fait une déclaration très grave et dangereuse sur les événements mars 1991. Aussi, des manifestants s’en prenaient à la justice pour être solde du pouvoir du jour et d’être sélective.
Le secrétaire général du parti Sadi, Dora DIARRA, a dénoncé la détention de Oumar MARIKO qui défendait les idéaux de la révolution et protéger la mémoire de ceux qui sont morts dans la lutte pour la démocratie. Son inculpation est une atteinte et des insultes aux sacrifices humains de mars 1991 et aux blessés.
« Le Premier ministre a insulté l’histoire. L’action contre Oumar MARIKO porte atteinte à des valeurs de la démocratie », a déclaré Dora DIARRA et pour le respect aux idéaux de cette révolution, dit-il, être à mourir.
Bakari MARIKO, ancien secrétaire général du bureau de l’AEEM, la convocation de Oumar MARIKO pour des faits qu’on lui reproche est un précédent très fameux dans l’histoire contemporaine du Mali.
Au lieu d’arrêter Oumar MARIKO, la justice, selon lui, devrait interpeller d’abord Choguel Kokalla MAIGA qui a tenu des propos honteux pour toute une république en se permettant de dénigrer les martyrs.
Pour lui, le pays a beaucoup à faire que de venir traquer la population sur les réseaux sociaux.
« Aujourd’hui prendre Oumar Mariko sur la base de la loi sur la cybercriminalité n’est pas justifiable. Aujourd’hui, vouloir museler les gens, au nom de la lutte contre la cybercriminalité, n’est pas justifiable. Nous avons plus à faire puisque ce pays a besoin de plus d’unité, de concourt de tous ses fils», a protesté Bakari MARIKO avant de réagir à l’audio de Choguel Kokalla MAIGA qui a fuité sur les réseaux et contre lequel Oumar MARIKO a rétorqué.
« C’est l’héritier de Moussa TRAORE qui a le courage de venir salir la mémoire des martyrs. Dans les jours à venir en tant qu’ancien de l’AEEM, nous allons porter plainte contre le Premier ministre pour avoir insulté toute une république au nom de ses intérêts personnels », a annoncé Bakari MARIKO.
De son côté, Mariam DIAWARA a indiqué que des échanges sont en cours en vue d’obtenir sa libération de son client, mais restera à la disposition de la justice pour toute fin concernant cette affaire.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin