Mahamadou Touré dit Zan, né le 15/02/1986 à Bamako, non moins comptable domicilié à Niaréla et Mory Traoré, employé de commerce né le 3/04/1988 à Bamako également domicilié à Niaréla (Bamako), viennent d’être différemment sanctionnés par la Cour d’Assises de Bamako. Dans une affaire les concernant, les deux ont été poursuivis et condamnés pour « association de malfaiteurs ».
Tous originaires de la ville des trois caïmans(Bamako), ils profitent d’une affaire de vente d’arme pour confisquer un armurier de tous ses biens. Suivant l’arrêt de la cour que nous disposons, les faits ont eu lieu en 2017.Courant le mois d’août 2017, une personne appelée Adama Yanogo, un armurier de son état, a été informé par le sieur Aldjouma Yanogo de l’intention des jeunes garçons disposés à vendre l’ancien fusil de leur défunt père. Sans hésitation aucune, Adama Yanogo s’est montré partant, pour l’achat dudit fusil. À cet effet, c’est avec l’aide du nommé Aldjouma Yanogo qu’il prendra rendez-vous avec les prétendus vendeurs à travers le nommé Mory Traoré. Dans cet arrêt de la cour d’Assises, il ressort que Mory Traoré a indiqué à l’armurier Adama, le lieu où il devrait rencontrer lesdits jeunes. « Mory Traoré a indiqué le lieu de rencontre sis dans la cour d’une école à proximité du marché de N’Golonina Bamako), derrière le siège de la Bank Of Afrika », explique-t-on dans l’arrêt. Une fois arrivé sur place, Adama Yanogo a été approché par des jeunes qui faisaient aussi semblant de lui attendre pour la vente du fusil de leur défunt père. Soudainement, l’un d’entre les jeunes a enlevé la clé du contact de la moto d’Adama. Un autre jeune est venu par derrière pour tenter d’étrangler le nommé Adama. Quant au troisième jeune, lui s’est mis à arracher le sac de l’armurier. Lequel sac contenait de divers documents et pièces d’état civil ; des clés de sa voiture et de sa mobylette ; des cartes bancaires ; deux téléphones portables et une somme de 1.830.000 F CFA.
Comme l’opération a réussi, les jeunes bandits ont pris la tangente en laissant la victime se démerder toute seule. À son retour, Adama Yanogo a porté plainte devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune VI de Bamako. C’est ainsi qu’une enquête a été, dans l’immédiat, ouverte à travers la brigade de recherche des gendarmes de camp I. L’enquête a permis d’interpeller les nommés Mory Traoré et Mahamadou Touré dit Zan. Dès leur interpellation, les deux étaient présumés commettre l’acte en complicité avec une autre personne appelée Ousmane Traoré. À présent, ce dernier(Ousmane) est en fuite, déplore-t-on dans l’arrêt. Sur la base des investigations menées, le procureur en charge du dossier a jugé légal de poursuivre les auteurs pour « association de malfaiteurs », un fait prévu et puni par le code pénal malien. « Tout au long de la procédure, le nommé Ousmane Traoré n’a pas pu être suffisamment identifié », indique-t-on dans l’arrêt qui confie : « Tant à l’enquête préliminaire aussi bien qu’à l’information, les inculpés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Mory Traoré soutient qu’il n’a joué que le rôle d’intermédiaire en mettant en contact un acheteur et des vendeurs d’arme ».L’inculpé Mahamadou Touré dit Zan a affirmé, précise-t-on, avoir participé à l’opération menée contre l’acheteur du fusil, Adama Yanogo. Ainsi, la cour d’Assises de Bamako a décidé d’infliger un emprisonnement de 3 ans contre Mory Traoré. Quant à Mahamadou Touré dit Zan, il a été condamné par contumace à 20 ans de réclusion criminelle.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS