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PDES : L’impossible relance ?

Conquérir le pouvoir. C’est l’ambition du Parti pour le développement économique et social (PDES), notamment de son Président, Djibril Tall. Ni son ancrage terrain, très faible, ni quelques dissensions, ni le retour d’ATT, dédié aujourd’hui presque exclusivement à sa fondation, n’entament cette volonté.

 

Pour son Président, « le parti a largement la capacité, les ressources et le devoir moral de conquérir le pouvoir et de bien l’exercer ». Pourtant, la réalité ne semble pas confirmer cette affirmation. En 2013, après les législatives, le PDES comptait 3 députés à l’Assemblée nationale. Cette année, sur la base des résultats provisoires, engagé dans 12 listes il n’a réussi à obtenir qu’un seul député (à Yanfolila). Pas une contre-performance pour certains, même s’il leur est difficile d’expliquer les résultats obtenus. Conquérir le pouvoir ? Un leurre, pour Bréhima Mamadou Koné, chercheur – doctorant en Sciences politiques, également chercheur à l’Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement en Afrique (IRPAD – Afrique). « Un parti politique ne brigue pas la présidence du Mali par tâtonnement et par hasard. Il y a un préalable, une meilleure structuration et une représentativité aux échelles nationale, régionale, locale, communale… Est-ce cas du PDES ? Certainement non », assène-t-il. D’autant que le parti s’est résolu à ne pas bénéficier d’un soutien de l’ancien chef de l’État, Amadou Toumani Touré, accueilli en grande pompe lors d’un premier retour au Mali en décembre 2017. Preuve qu’il dispose toujours d’une certaine aura auprès des Maliens. « Il est le parrain du parti, sa femme en est la marraine, mais en tant qu’ancien chef de l’État il a un devoir de réserve. Dans les conditions actuelles, nous ne souhaitons pas une quelconque implication d’ATT », assure Tall. L’influence d’ATT ne saurait être une occasion de redynamisation du PDES pour le chercheur Koné. Le « vin était déjà tiré après son départ de Koulouba ». Fractions et morceaux recollés En 2018, lors de son congrès, le parti s’était divisé en deux tendances, l’une voulant soutenir la majorité et l’autre l’opposition. Les angles se sont depuis aplanis, avec la signature de l’Accord politique de gouvernance, le 2 mai 2019, ce qui poussa ceux « de l’opposition » à se rallier. Ce qui avait conduit Nouhoum Togo, l’un des premiers militants, aujourd’hui porte-parole du Chef de file de l’opposition, à claquer la porte. Il l’affirme, cette opposition n’existe plus au PDES.

Journal du Mali

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