Le ministre des Maliens de l’extérieur, Amadou KOITA, a lancé la semaine dernière le partenariat de collaboration entre l’UNICEF et la Délégation générale des Maliens de l’extérieur (DGME) visant à accompagner les enfants maliens rapatriés au pays. Ce, dans le but de combler un vide en la matière.
Désormais les enfants maliens rapatriés au pays seront davantage suivis. Tel est l’objectif d’un partenariat établi entre l’UNICEF et la DGME dont le lancement a été effectué par le ministre des Maliens de l’extérieur. Il avait à ses côtés pour la circonstance le représentant adjoint de l’UNICEF au Mali Felix ACKEBO, ainsi que le représentant du maire de la commune VI.
Ce partenariat se propose de contribuer à la réduction de la vulnérabilité de ces enfants à travers un paquet d’activités relatives à l’accueil, l’enregistrement, la prise en charge psychosociale et médicale, la réunification familiale, la réintégration familiale et communautaire, le renforcement de capacités de la Cité d’Accueil et des antennes de la DGME dans la collecte de données sur les enfants retournés et le suivi des activités post réunification/réintégration.
Selon M. ACKEBO, ce projet s’inscrit dans le cadre des missions de l’UNICEF consistant à défendre les droits de chaque enfant, d’aider à répondre à leurs besoins essentiels et de favoriser leur plein épanouissement. Tout comme l’UNICEF, l’État malien est aussi attaché au respect des droits des enfants contre les violences, les abus et l’exploitation. Et, la protection des enfants en mobilité et migration fait partie intégrante de leur coopération avec le Mali, a souligné le responsable du système des Nations-Unies.
Pays à forte tradition migratoire, le Mali peine à faire face, depuis plusieurs années, aux expulsions et rapatriements de ses citoyens, pour, disent les pays d’accueil, des raisons de permis de séjour ou d’autres raisons politiques et socio-économiques.
« Ces retours non préparés, difficiles pour les enfants, doivent être gérés adéquatement, afin de minimiser les risques de protection et leur assurer une réintégration sociale et scolaire réussie » a relevé Felix ACKEBO, tout en indiquant que la prise en charge holistique adéquate des enfants rapatriés nécessite une synergie d’action et l’accompagnement des organisations dans la protection de l’enfant.
D’emblée, le ministre KOITA a affirmé que la migration a toujours été un phénomène historique de l’humanité qui a contribué à la formation d’une culture universelle. Cependant, reconnaît-il tout de même, elle est devenue de nos jours l’une des préoccupations majeures de notre temps au regard des conditions difficiles dans lesquelles les flux migratoires s’effectuent. Les femmes et les enfants non accompagnés sont les plus vulnérables de cette situation, a précisé le ministre KOITA.
Revenant au partenariat entre son département et l’UNICEF, il a expliqué que l’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle de l’axe I de la Politique nationale de la migration (PONAM) sur la sécurisation, l’assistance et la protection des migrants en situation de vulnérabilité.
Également, dans le cadre de cette politique, il a rappelé que le Gouvernement a construit la Cité d’accueil des Maliens de l’extérieur pour offrir un accueil aux migrants de retour au bercail. Opérationnelle depuis juillet 2018, cette cité a accueilli et hébergé plus de 7 000 Maliens volontaires de retour dont 433 enfants.
Par Sikou BAH