En compagnie d’une délégation, le colonel-major Ismaël Wagué, non moins ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale s’est rendu à Kidal, le vendredi 12 mai 2023, pour une visite de courtoisie aux différents groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Pour la paix, la réconciliation et le vivre-ensemble entre Maliens, le chef du département de la réconciliation a cru bon de se rendre, la semaine dernière, dans la région septentrionale du Mali. Même s’il a fallu, au préalable, des négociations entre partie gouvernement et signataires d’Accord pour l’effectivité de la présente visite, tout porte néanmoins à croire que le rendez-vous fortement attendu s’inscrivait dans le cadre de l’instauration de la paix et de la cohésion nationale entre l’ensemble des citoyens lambda du pays, particulièrement entre les groupes signataires de l’Accord campés à Kidal et les autres parties du territoire en proie à l’insécurité récurrente. À cet effet, il s’agissait via ladite rencontre d’échanger et de discuter à nouveau sur la problématique de la mise en œuvre du fameux accord dont l’application continue de poser problème en raison de plusieurs aspects que contient le document. « Je me retrouve aujourd’hui (vendredi 12 mai dernier) ici à Kidal pour une visite de courtoisie. Je viens rendre visite à Alghabass, mais aussi à tous les mouvements signataires de l’Accord qui se retrouvent avec nous (gouvernement) », détaille le ministre Wagué. Au sieur Alghabass et à ses militants unis dans un regroupement engagé aux côtés des autorités de la transition, le colonel-major a rappelé que ces derniers ont une mission régalienne à exécuter pour le retour de la paix et de la cohésion sociale. « Nous espérons que cette mission soit faite en coordination avec les autorités et les mouvements signataires de Kidal », a-t-il dit au camp du sieur Alghabass. En dépit de toutes les critiques qui circulent autour de la problématique, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger demeure pourtant importante aux yeux du chef du département de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale. Le ministre Wagué le disait haut et fort à travers cette visite. « L’Accord d’Alger est extrêmement important. Le Gouvernement du Mali est dans l’Accord. Le Gouvernement du Mali fera tout pour que les signataires puissent s’épanouir afin qu’on (gouvernement et partie signataire) puisse atteindre les objectifs ensemble », tels sont les propos du ministre. Puis de déclarer : « C’est vraiment un symbole fort que je sois là aujourd’hui avec Alghabass pour vous (signataires d’Accord) montrer que quelles que soient les difficultés que nous traversons, dit-il, nous sommes conscients que nous sommes ensemble. Nous sommes conscients que nous devons nous donner la main pour qu’on puisse aller vers la paix, le développement et la sécurité au bénéfice des populations ». Aujourd’hui, poursuit le ministre, plus que jamais, « il est important qu’on se retrouve pour qu’on puisse lutter efficacement contre l’ennemi, à savoir le terrorisme et l’insécurité ». Cet acte hautement salué par les responsables des groupes signataires intervient, faudra-t-il le rappeler, au moment où les autorités de la transition sont à pied œuvre pour l’aboutissement des réformes institutionnelles, politiques et autres enclenchées. Parmi lesquelles réformes figure l’adoption du projet de la nouvelle constitution dont le collège électoral pour les opérations référendaires est prévu pour le 18 juin prochain. Pour ce qui est l’application de l’Accord d’Ager, il sied de rappeler la divergence de vues des citoyens sur la question. Ils sont nombreux à considérer que cet accord est source de partition du territoire malien.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS