Au cours de la séance plénière d’hier, les membres du CNT ont adopté le projet de loi portant création de la Direction générale des routes. Il était défendu par la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.
Selon le rapport de la Commission des travaux publics, des domaines, de l’habitat et des transports, la Direction nationale des routes (DNR) est un service central créé par la loi n°02-057 du 16 décembre 2002 qui lui assigne pour missions d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine des routes et des ouvrages d’art et d’assurer la coordination et le contrôle de l’activité des services et organismes publics et privés qui concourent à la mise en œuvre de cette politique.
À l’épreuve des faits, l’application des textes qui régissent son organisation et ses modalités de fonctionnement de même que le cadre organique s’est heurté à des contraintes et insuffisances. Ce projet de loi a donc pour objectif d’ériger la Direction nationale des routes (DNR) en Direction générale des routes (DGR). Son adoption permettra, entre autres, de fusionner la DNR et le Service des données routières pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre des missions assignées aux deux structures, d’assurer la prise en compte des pistes et autoroutes, de renforcer les capacités de la DNR pour qu’elle puisse mieux faire face à ses missions.
Au cours des débats les questions des membres du CNT ont porté entre autres, sur l’incidence financière de cette érection, l’amélioration que cela pourrait apporter. D’autres questions ont concerné la dégradation des routes, leur agression par l’érection de ralentisseurs, la lenteur dans les travaux du tronçon Tour de l’Afrique-RN6.
En réponse, Mme Dembélé Madina Sissoko a reconnu que la route reliant la tour de l’Afrique à RN6 accuse un retard, précisant que le délai consommé est de 95% pour un taux d’avancement de 81%.
En outre, la ministre des Transports et des Infrastructures dira que la création de la Direction générale des routes permettra de mettre fin à la lenteur dans les procédures administratives. Et ainsi, il y aura l’efficacité et l’efficience car les travaux seront programmés dans un délai assez court et on aura affaire à un seul service. Après les débats, les membres du CNT ont adopté ce projet de loi par 104 pour, 0 contre et 2 abstentions.
Cinq projets de loi ont été renvoyés à la prochaine session. Il s’agit du projet de loi portant amnistie des faits en lien avec la démission du président de la République le 18 août 2020 ; la proposition de loi portant uniformisation du port de l’écharpe tricolore : vert-or-rouge en République du Mali ; la proposition de loi portant indemnisation des victimes ayant subi des préjudices corporels et aux ayants droits des victimes décédées au cours des évènements des 10,11 et 12 juillet 2020 à Bamako et celles de Sikasso et Kayes. Mais aussi, le projet de loi portant institution de la police territoriale au Mali et le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance n°2020-014/PT-RM du 24 décembre 2020 portant loi domaniale et foncière.
D. D.
Source: L’Essor- Mali