Une délégation burkinabè et malienne a réitéré, lundi, sa solidarité aux militaires au pouvoir à Niamey.
Aux cotés des ministres maliens de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga et de la Défense, Camara Sadio, le Burkina était représenté par le ministre de l’Administration territoriale, le magistrat Emile, le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana et le Chef d’Etat-major général des armées, le colonel Célestin Simporé.
Ils ont pu réaffirmer au président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani, le soutien des présidents de transition du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré et du Mali, le colonel Assimi Goïta, selon le « chef » de la délégation, Abdoulaye Maïga.
Il a, de nouveau, exprimé le « refus catégorique » du Burkina et du Mali, « d’exécuter les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines prises contre le peuple nigérien » par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
« Le plus important, c’est réitérer la participation active, effective, pleine du Mali et du Burkina aux opérations de légitime défense en cas d’agression de la Cédéao contre les nigériens », insisté le porte-parole du gouvernement malien.
Il a indiqué que le Burkina et le Mali ont « mûrement réfléchi » leur position vis-à-vis du Niger et a rappelé que ces trois pays continuent de gérer « les conséquences négatives » de « l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye ».
Le colonel Abdoulaye Maïga a invité les dirigeants de l’instance régionale à « adresser ces ultimatums aux groupes terroristes », au lieu et en place des putschistes.
« Je pense que la Cédéao se trompe lourdement de destinataire. Il faudra adresser ces ultimatums aux groupes terroristes. Ça fait 10 ans que nous attendons cela.. Nous serons très heureux une fois que ces ultimatums sont adressés aux groupes terroristes », a-t-il déclaré.
Cette visite intervient au lendemain de l’expiration de l’ultimatum au CNSP par la Cédéao pour la libération et le rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions.
Dimanche, la junte nigérienne a déclaré avoir constaté un « pré-déploiement des forces » de la Cédéao dans « deux pays d’Afrique centrale », pour participer à la « guerre » contre le Niger, annonçant la fermeture de l’espace aérien à compter du 6 août jusqu’à nouvel ordre.
Les chefs d’État-major de la Cédéao se sont réunis à Abuja du mercredi 1er au vendredi 3 août pour définir le plan d’une intervention militaire qui n’est cependant pas la première option de l’organisation communautaire.
Le président en exercice de la Cédéao, le chef de l’État nigérian, Bola Ahmad Tinubu a convoqué ses pairs pour un nouveau sommet jeudi 10 août sur la situation politique au Niger.
SD/ac/APA