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Niger, Mali, Burkina Faso : l’échec d’Emmanuel Macron au Sahel

Malgré la volonté affichée dès son élection d’établir de nouvelles relations avec le Sahel, le chef de l’Etat essuie les revers diplomatiques depuis trois ans. Après trois coups d’Etat dans la région, le putsch nigérien du 26 juillet apparaît comme un rejet supplémentaire de la présence française en Afrique.

C’était un joli coup. Pour présenter sa politique africaine, ou plutôt «la nouvelle page de la relation entre l’Afrique et la France», le président Emmanuel Macron s’était rendu à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. «On m’a dit, ici c’est un amphithéâtre marxiste et panafricain», lance-t-il ce 28 novembre 2017, aussitôt après avoir paraphrasé la formule «Oser inventer l’avenir» du leader révolutionnaire burkinabè Thomas Sankara. Dans sa besace, d’ailleurs, la promesse de déclassifier les archives des administrations françaises pour contribuer à la vérité sur l’assassinat en 1987 de l’icône Sankara. Mais aussi celle de tisser des liens avec cette jeunesse africaine prise entre «opportunités» et «difficultés». Le président de 39 ans est à l’aise. Lui qui, rappelle-t-il, est né après les indépendances et a savouré la victoire de Nelson Mandela. Les échanges avec les étudiants fusent, intenses.

Ils sont aussi ponctués de coupures de courant. En pleine tirade sur l’énergie, Macron s’empare soudain de ce prétexte pour casser l’image de la «présence coloniale» française : ce n’est pas à lui de régler ces délestages électriques, dit-il, mais au président burkinabè assis à côté. Lequel se lève, quitte la salle. «Reste là…» tente le chef de l’Etat français, sourire amusé, qui enchaîne : «Il est parti réparer la climatisation.» Silence gêné de l’assemblée. Des deux heures de discours et d’échanges censés poser le so

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