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Mouvement du 5 juin: pression maintenue

C’est avec de nouveaux adhérents que le Mouvement du 5 juin a tenu hier jeudi une conférence au siège de la CMAS à Magnambougou pour rassurer les militants de sa détermination d’aller jusqu’au bout. Ils étaient plus d’une vingtaine d’associations, de mouvements et regroupements syndicaux à appeler à nouveau au départ du président IBK. La conférence de presse était animée par Cheick Oumar SISSOKO, président du Mouvement Espoir Mali Koura et les autres leaders du mouvement.

 

D’entrée de jeu, Cheick Oumar SISSOKO a appelé les Maliens à être debout sur les remparts pour sauver la patrie.
« Personne ne peut défendre la république et la démocratie dans notre cher Mali à notre place. Notre combat, c’est cela, défendre les fondements de la démocratie », a-t-il dit avant de demander à l’assistance, une pensée pieuse pour le chef de file de l’opposition qui se trouve entre les mains de ses ravisseurs bientôt trois mois. Ce qui lui est arrivé, nous sommes en train de tout faire, pour qu’il n’y ait plus jamais cela dans notre pays.
Que ‘’plus jamais ça’’ ne soit pas au bout des lèvres. Car on a dit plus jamais ça à Ogossagou et quelques jours plus tard, il a eu un autre Ogossagou, à cause de la mauvaise gouvernance’’, a-t-il dit. Il a, par ailleurs, répondu à la communauté internationale, dont l’inquiétude est le respect des fondements démocratiques au Mali ; « le Mali est un pays démocratique, républicain et laïc. Nous comprenons les inquiétudes de la communauté internationale et les fondements de la démocratie ne seront pas bafoués au Mali ».
Selon M. SISSOKO, le président IBK a lui-même violé les fondements démocratiques du pays, à travers la violation de l’article 35 de la Constitution.
Comme pour enfoncer le clou, le Dr Choguel Kokala MAIGA a fait savoir que le M5 condamne toute forme de coup d’État. C’est pourquoi, indique-t-il, le mouvement a demandé pacifiquement au président IBK de démissionner. Le Dr Choguel a, au nom de la troïka du mouvement du 05 juin, rassuré les Maliens qu’une nouvelle date pour une prochaine sortie sera fixée le samedi prochain.
« L’exemple que le Mali va monter au monde, c’est de faire un changement par une démonstration de force pacifique. Il faut que le message de M5 soit compris par la communauté internationale. Nous n’allons pas faire de coup d’État, c’est le peuple qui demande la démission de président de la République, puisque rien ne marche », a-t-il poursuivi.
Le responsable d’un syndicat de la police national, Sidi TAMBOURA, a, quant à lui, rassuré les manifestants que les policiers sont de leur côté. « Nous avons constaté que le pays est dirigé par des gens qui ne se soucient pas de la sécurité des policiers. Pendant les manifestations, nous sommes les cibles d’attaques des manifestants et cela ne dit rien à nos dirigeants. Cette époque est désormais révolue. La police sera toujours à vos côtés, car ce pays est dirigé par des incapables. Si nous ne faisons rien, en 2023, il n’y aura plus d’élections crédibles au Mali. Si on attend 2003 pour nous mobiliser, notre avenir serait compromis », a-t-il dit.
Selon Mme Sy Kadiatou SOW, présidente du Mouvement ‘’Anw Ko Mali dron ‘’ tout le monde a fait de son mieux pour que le président IBK gouverne bien le Mali, mais il n’a écouté personne. Donc, nous lui disons que le pays ne l’appartient pas. Le Mali est fatigué, le Mali tangue, donc il faut nous lever pour que le bateau Mali ne chavire pas. Je lance un appel aux Maliens de rester déterminés pour que les choses changent », a-t-elle dit.
Me Mohamed Ali Batilly s’est réjoui de l’occasion qui permet aux fils du pays soucieux de l’avenir de la nation de se réunir pour parler de bien commun : « quoi que l’on fasse, si le droit n’est pas dit dans un Etat, ça ne marchera pas. Ils ont tout fait pour disloquer la CNI au profit de l’État. Manansa n’a fait que 15 mois d’études de droit, donc elle est profane. C’est la conséquence des résultats des vols lors des législatives 2020 », a-t-il dit. Pour finir, il a lancé un appel aux policiers : « si on vous demande de gazer les manifestent, mettez-vous à genou pour les saluer pour monter votre respect au peuple, par ce que ce peuple du Mali mérite respect et considération. Il a souffert, mais reste debout et digne », a-t-il dit.

PAR CHRISTELLE KONE

INFO-MATIN

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