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Moustaph Maïga, président de la ligue de football de Ségou : “Bavieux a tout notre soutien pour rempiler, une décision actée en réunion en avril” “La Ligue est fière d’être à plus de 100 matchs officiels joués dans toute la région…”

Ségou revient de loin dans le gotha du football malien au point où tout ce mois de mai, la ville des Vital Ky, Abdoulaye Kalapo, Békaye Ouédraogo sera la capitale du football malien. Le nouveau visage qu’arbore le football ségovien est passé par un nouveau bureau de la Ligue régionale de football de Ségou en place depuis 9 mois qui a mis vaille que vaille son programme de campagne en place autour du redressement, de la renaissance et du renouveau (3R) de son ballon rond. Son président, Moustaph Maïga nous situe ici !

Aujourd’hui-Mali : La Fémafoot vous a offert l’organisation des deux demi-finales de la Coupe du Mali ce samedi et le derby du championnat national Ligue 1 Orange Djoliba AC Stade malien la semaine prochaine. Vous attendiez-vous à cela ?

Moustaph Maïga : Oui et non. Non puisque les demi-finales de Coupe du Mali sortent exceptionnellement de la ville de Bamako mais surtout un derby Djoliba AC-Stade malien de Bamako. Mais, cette saison sportive 2022-2023 a été marquée par des contingences. Les stades de Bamako sont en réhabilitation et les villes de proximité qui ont suppléé (Koulikoro et Bougouni) pour le reste des compétitions ont démontré un certain nombre de limites.

Pendant ce temps, Ségou a pu se faire remarquer par d’importants signes qui ont joué en notre faveur : une occupation saine et profonde des compétitions tout au long de nos 9 mois (depuis le 1er octobre 2022, nous n’avons chômé que le week-end du nouvel an et le ramadan), un de nos clubs se trouve être le seul représentant de l’intérieur du pays à être dans les quarts de finale et aujourd’hui en demi-finale, une infrastructure sportive adéquate pour ce genre de compétition, etc. Nous pensons que la Fémafoot a vu juste et semble récompenser les efforts de notre gouverneur qui se bat pour la promotion et l’épanouissement des jeunes sportifs.

Vous avez joué le 1er mai dernier la finale de la Coupe du gouverneur de Ségou… c’est une première.

Oui, c’est une première à Ségou et c’est un engagement de la campagne électorale menée l’an dernier. C’est donc la Coupe de la Ligue dotée du trophée du gouverneur de Ségou. Nous sommes partis du constat que les saisons sportives s’ouvrent sur papier le 1er octobre et se ferment en juin juillet de l’année suivante.

A Ségou, la pratique est pour mars avec juste les 2 compétitions (Coupe du Mali et championnat régional). Cela ne donne pas de la compétition aux sportifs et ne fait pas animer la ville car la saison ne dure qu’en fait 3 à 4 mois. Nous sommes engagés, au-delà de ces deux compétitions à organiser plusieurs compétitions avant ces joutes là et après aussi. La Coupe de la Ligue qui a occupé les clubs de la région durant 7 mois a donc joué sa finale le 1er mai entre AS JSM de San et FC Sido de Ségou sous l’œil vigilant et intéressé du gouverneur de Ségou.

C’est l’occasion alors de nous parler des compétitions que vous avez organisées jusque-là…

La Ligue régionale de football de Ségou est fière d’être aujourd’hui à plus de 100 matchs officiels joués dans toute la région avant même la fin du championnat régional Top 10 qui se joue en ce moment, là où chaque saison sportive, les matchs ne dépassent guère la trentaine. Après un tournoi d’ouverture de saison sportive avec l’AS Bakaridjan et les clubs de D2 de la région le 1er octobre 2022, la Ligue de football de Ségou a engagé sa Coupe, celle dotée du trophée du gouverneur de Ségou. Puis nous avons enchaîné avec la Coupe Jem.Mali remportée par l’AS Pelengana.

Cela nous a permis surtout d’imposer aux clubs de confectionner leurs licences dès la première période d’enregistrement afin de jouer la Coupe du Mali en décembre (habituellement la Coupe du Mali se joue à Ségou en mars après l’enregistrement des licences en seconde période).

Nous avons délocalisé certains matchs de Ligue 1 à Ségou avec notre représentant l’AS Bakaridjan. Nous avons lancé le 1er octobre 2022 le championnat régional de Futsal avec un match Bla-Niono et qui s’est joué durant le week-end de Pâques avec l’ensemble des districts de la région remporté par Barouéli. La même sélection du district de Barouéli a remporté le premier championnat régional des U17 que nous avons organisé.

C’était devant San avec une innovation de taille pour nous. Les équipes étaient réparties en 2 conférences. Celles du fleuve Niger et celles du fleuve Bani. Les champions de ces 2 conférences ont donc joué la finale le 29 avril dernier.

Le championnat régional féminin a été une réalité également pour la première fois. Teriya AC de San va représenter Ségou à la montée en D1 et CF Tamba s’est arrêtée en 8e de finale de la Coupe du Mali.

Les phases districts du championnat régional ont connu leur épilogue et nous jouons ce week-end la 3e journée de la phase Ligue, Top 10 qui désignera à son issue le champion régional.

Comment êtes-vous arrivé à ce niveau de réussite ?

Le travail d’abord sous-tendu par une équipe de dirigeants qui croient à nos initiatives et surtout l’accompagnement moral des autorités régionales et la confiance que la faîtière place en nous ; la Fémafoot nous suit beaucoup dans nos premiers pas de nouveau bureau d’une Ligue qui a cristallisé toutes les mauvaises attentions sur elle hier ! Nous savions, dès lors, que si nous nous engageons à respecter notre programme au bénéfice des sportifs de Ségou, la Fédération nous accompagnera avec ce genre de responsabilité, l’organisation de matchs d’envergure comme ces demi-finales et ce derby.

Le mandat du comité exécutif de la Fémafoot se termine dans quelques mois, êtes-vous  satisfait de son bilan ?

Très satisfait de ce bilan. C’est d’abord notre bilan puisque c’est nous qui avons porté ce comité exécutif dans sa vision globale de permettre à notre football de réussir plusieurs challenges dont des infrastructures adéquates qui porteront leurs fruits dans le moyen et long terme, la régularité des compétitions dont c’est le cas avec un championnat national intégral, la Coupe du Mali qui a toujours battu son plein, les compétitions féminines et des jeunes auxquelles s’ajoutent les formations des officiels de matchs en dépit de plusieurs contraintes sans compter que les résultats sportifs de nos équipes nationales et clubs en Compétions Caf ne sont pas ridicules en dépit de plusieurs contraintes.

Maintenant, s’il s’agit de croire que dès l’installation d’un Comité Exécutif d’une Fédération, le pays va multiplier les sacres africains ou internationaux comme le Sénégal en ce moment, c’est oublier que le football est une entreprise désormais qui a besoin de temps et de stabilité pour se construire et donner des fruits mûrs comme un arbre. Le Sénégal, particulièrement, et la Mauritanie qui sont en comparaison face au Mali cueillent leurs fruits en ce moment après que leurs présidents et CE ont dirigé leurs fédérations respectives depuis 13 ans ! Dans cet intervalle, nous, nous sommes à notre 4e président de Fédération si on ajoute le mandat de 2 ans du Conor ! Votre question porte sur un bilan de 3 ans et demi. Les jalons posés déjà, la dynamique engagée dans une stabilité du pays et de l’environnement footballistique sont des gages qui fondent à dépasser ces pays en termes de résultats sur la même longueur de temps

Quelle est la position de la ligue pour une éventuelle candidature de Bavieux Touré ?

Cette nouvelle Ligue a toujours décrié le surplace du bureau qu’elle a succédé et qui par finir après 9 ans, en dehors de son premier mandat 2009-2013, s’est retrouvé ankylosé, éclopé, dans le virtuel pour gérer notre football et dans la bravade contre non seulement le Comité Exécutif de la Fédération mais surtout face aux décisions des organes juridictionnels.

Aujourd’hui, la Ligue régionale de football de Ségou a démontré au monde du football national et à son président qu’elle compte et qu’on doit compter avec elle. Ce travail nous a permis d’avoir l’attention du comité exécutif de la Fédération et comme nous sommes dans la vision que le football est un projet de durée et de stabilité, le président sortant de la Fédération a tout notre soutien pour rempiler. C’est une décision du bureau acté en réunion depuis avril.

Quel message avez-vous à lancer à la grande famille du football malien ?

Que les fruits d’un arbre ne poussent pas dès qu’on le plante. Il s’arrose, il s’entretient. Il a besoin d’un environnement propice, etc. Le football est une industrie, une entreprise, une entreprise non politique où il faut une majorité et une opposition. Si on n’est pas patient, il n’y aura pas de résultats. Si on ne laisse pas un président mettre sa vision, sa politique en place, non seulement, le résultat ne sera pas à hauteur de souhait mais aussi, il n’y a aucune garantie pour ces derniers de trouver eux aussi la garantie de faire mieux ! C’est dire que le message est adressé aux impatients et à ceux qui ne sont pas fair-play dans le football. Il faut de la stabilité pour réussir les challenges et défis. Il faut aussi respecter les décisions des commissions juridictionnelles, quels que soient leurs verdicts car c’est nous qui les avons élues et qu’on ne peut jamais être juges et parties !

Jusqu’à présent certaines personnes pensent toujours que c’est Madou Sow  qui est président de la ligue, que leur diriez-vous ?

Bon, quand on propose des offres ou lorsqu’on est dans le marketing, il y a ce qu’on appelle le service après-vente. C’est-à-dire, tellement content de la vente de votre marchandise, vous proposez gratuitement à l’acheteur de le réparer en cas de panne. Ceux que vous citez ainsi sont dans ça, malheureusement pour l’ex-président qui, dans le fond sait que sauf illusions de sa part, il a échoué partout. D’abord, il n’a jamais pu être même candidat à l’élection de la Ligue régionale de football de Ségou, malgré qu’il a voulu manipuler les gens en brandissant un article d’exclusion dans nos statuts qui parle de résidence (lui réside à Baco-Djicoroni) et non de naissance (encore qu’il n’est même pas né dans une partie de la région de Ségou, il est né à Bamako Coura).

Donc, il a été out d’un processus électoral, que même le bureau sortant  n’organise pas, selon les statuts-types des ligues qui furent votés à la majorité et confirmés par le TAS. Ensuite, il a cru manipuler des districts auprès des juridictions sportives et civiles à Ségou, Bamako et Lausanne en Suisse. Echec et mat pour ces derniers ! Ils ont mordu la poussière partout. Comme il est dans le déni, oubliant comment il s’est fait élire en 2009 dans la plus grande effraction à San (le bureau sortant n’avait même pas convoqué l’Assemblée générale élective, car c’est lui-même qui a écourté  un mandat légal), il s’appuie ces derniers temps sur une non reconnaissance de notre bureau d’une quelconque direction régionale des sports qui n’a rien à voir avec l’élection d’une instance sportive indépendante pendant que cette même Ligue travaille en synergie avec elle ! Donc pour nous, de Ségou où le football retrouve ses marques, il comprendra après le service après-vente, depuis Bamako et comme il est entrepreneur siégeant à Lafiabougou avec un terrain d’entraînement à l’Hippodrome, que ces vendeurs lui ont exercé ce qu’on appelle la tromperie sur la marchandise !

  Réalisé par El Hadj A.B.HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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