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MINISTRE AU MALI : Quand le paraître reste le seul critère

Personne ne sait quelle compétence, a Mme Kané Rokia Maguiraga pour occuper un ministère aussi stratégique que l’Elevage et la Pêche. On se demande ce qui pousse le chef de l’Etat en la garder au sein d’un gouvernement de mission. Elle est venue aux affaires bien avant les évènements qui ont conduit au gouvernement d’ouverture, mais l’élevage et la pêche demeurent des secteurs à la traine malgré les potentialités dont regorge le Mali avec ses millions de bovins et ses nombreux plans d’eau.

A part les Bazin brodés que portent madame, quelle autre compétence a-t- elle fait prévaloir depuis toutes les années qu’elle dirige ce département stratégique ? Dans un pays où l’élevage devrait sortir la moitié de la population de la pauvreté, notre ministre est incapable de créer les conditions pour que ces secteurs soient des niches d’emplois pour les millions de jeunes sans emplois, n’ayant autre choix que d’aller mourir dans la Méditerranée dans l’espoir de trouver une meilleure vie en Europe.

L’embouche bovine reste réservée à quelques privilégiés bénéficiant des bienfaits d’ONG nationales et internationale. Aucun plan national digne de ce nom n’a été conçu par Dr Kané Rokia Maguiraga pour libérer les initiatives des ruraux qui se débrouillent dans l’élevage. Encore au 21è siècle, les Maliens pratiquent l’élevage comme leurs aïeux du Moyen Age le faisaient, alors qu’un ministère est dédié au développement du secteur.

Madame n’a même pas su faire mieux ou autant que les colons français ou les responsables de l’élevage sous le président Modibo Keïta. Eux, ils ont pu au moins construire des infrastructures sanitaires dans tous les cercles et arrondissements du pays. Avec madame Kané Rokia Maguira, même l’entretien de ces infrastructures rurales et la présence des services vétérinaires n’est pas à l’ordre du jour. Comment compter sur une telle ministre dans ces conditions où le pays recule ? On assiste à la mise en cause des progrès réalisés il y a plus d’un demi-siècle dans les zones dont l’économie est portée par l’élevage. Madame ne s’est jamais impliquée pour que les produits de l’élevage soient pour les Maliens la manne financière qu’ils doivent être. Le cuir reste un produit mal exploité alors que les Maliens achètent à prix d’or des sacs et des chaussures importés d’autres pays africains ayant su s’adapter à la modernité.

Notre ministre est fâchée avec l’innovation qui aurait pu permettre aux éleveurs de créer de véritables entreprises dans leurs zones de résidence. La disponibilité dans les grandes villes et à Bamako du lait frais ou caillé en provenance des villages est loin d’être une priorité pour la ministre de l’Elevage dont l’apport est nul dans le développement du monde rural. Aujourd’hui encore, le lait produit par les éleveurs ne peut pas conquérir le marché dominé par les produits laiteux importés. Toute chose qui fait de cet aliment complet un produit cher sur le marché.

Que dire de la pêche qui n’arrive pas également à atteindre ses promesses ? Tout ce que le Mali fait en matière de pêche est pensé et conçu à l’extérieur du pays par des bailleurs dont la responsabilité n’est pas l’éradication de la pauvreté au Mali. La ministre n’a pas pris la peine de plancher sur les difficultés des populations qui vivent de la pêche en destinant les ressources publiques vers l’appui aux pêcheurs dont l’activité est menacée par le changement climatique.  Et dans tout ça, certains diront que c’est parce qu’elle a un doctorat.  Quel genre de doctorat et comment a-t-il été acquis ?

Une femme d’affaire ?

Madame le ministre au lieu de prendre en compte les préoccupations du département s’adonne à des pratiques peu orthoses. Il nous revient que les gros marchés de Madame sont donnés à une femme influente du parti qui serait présidente des femmes du parti RPM d’une des communes du district de Bamako. Et ce, malgré qu’elle soit loin de remplir les critères.

223infos.net

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