La question migratoire est un véritable casse-tête pour les Etats du Sahel avec son long lot de conséquences incalculables. Dans le but de poser un diagnostic pertinent et d’apporter des remèdes immédiats, la fondation Konrad Adenauer Stiftung a organisé un atelier régional de deux jours au grand hôtel de Bamako regroupant des acteurs venus de plusieurs pays. Un atelier qui a ouvert ses portes le vendredi 23 Novembre 2018 sous la présidence du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine ainsi que devant les responsables de la fondation Konrad Adenauer Stiftung.
Les routes migratoires sont semées d’embuches. Cette impraticabilité est perceptible à tout point de vue eu égard à l’état de vulnérabilité dans lequel vivent les migrants au quotidien, a indiqué le Directeur programme Sahel de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung Thomas Schiller. Il a égrené la longue file des causes qui poussent les jeunes africains à ficeler les bagages pour essayer de braver le Sahara tout en mentionnant les moult pertes en vies humaines sur cette route.
Thomas a fait savoir que c’est dans le but de faire l’état des lieux de la migration qui est devenu un phénomène de mode au sein de ces pays du sahel que la fondation konrad Adenauer stiftung a décidé d’organiser cet atelier régional et en vue de trouver des solutions durables. Selon Thomas Schiller, des panelistes chevronnés venus de plusieurs pays du sahel éplucheront la migration de fond en comble et essayeront de freiner le déferlement des jeunes vers l’extrémisme violent afin de contribuer à une certaine stabilité dans la sous-région.
Dr Broulaye Keita qui représentait le ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine s’est réjoui de l’organisation de l’atelier de deux jours qui selon lui prouve à suffisance l’implication de la fondation Konrad Adenauer stiftung via des actions vigoureuses pour enrayer le phénomène. Il a noté que le Mali est au cœur des enjeux migratoires. « Ces dernières années notre pays a été durablement frappé par de nombreux cas d’expulsions massives et de rapatriement et des morts sur les routes migratoires.
La réponse la plus crédible aux défis migratoires consiste à travailler en synergie dans une vision commune et dans la responsabilité partagée », livre-t-il. Il a rappelé les inlassables efforts fournis par le gouvernement malien en faveur de l’insertion des candidats malheureux à la migration tout en soutenant que cette conférence régionale aboutira sur des voies et moyens permettant de retenir les candidats sur place et de leur offrir une vie meilleure. Durant deux jours (23 et 24 Novembre 2018), les experts venus de plusieurs pays du sahel diagnostiquerons la migration, ses causes et tenterons d’apporter un remède efficace.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain